
C'est une question récurrente qui frise l'obsession tant elle serait lourde de conséquences : que va devenir la City après le Brexit ? La sortie de l'Europe étant actée, reste à savoir dans quelles conditions. Londres perdra t-il un accès privilégié au marché européen ?
Dans le pire des scénarios - celui où les banques perdraient l'accès au marché unique européen depuis la capitale britannique -, la place financière de Londres pourrait perdre jusqu'à 40.000 postes de banquiers d'affaires hautement rémunérés, prévient le cabinet de consultants Oliver Wyman, qui publie un rapport sur la question.
Des initiatives mesurées
Pour l'instant, les banques se lancent dans des entreprises mesurées de relocalisation, préférant s'assurer qu'elles disposent du cadre opérationnel et légal qui permettrait de le faire si nécessaire. Une fois ce cadre défini, les initiatives pourraient être légion : "Les équipes de gestion peuvent trouver des raisons commerciales pour déplacer plus, par exemple pour exhorter la collaboration entre vendeurs, commerçants et gestionnaires de risques, tout en maintenant la proximité avec les clients", indique le rapport.
De grandes banques d'investissement américaines comme Citigroup, Bank of America et Morgan Stanley, mais aussi britanniques comme Barclays ont indiqué en juin qu'elles mettaient la dernière main à des projets prévoyant d'établir des filiales au sein de l'UE.
"Les banques travaillent sur des mouvements qui élargissent leurs possibilités sans accroître tellement les coûts d'une mise en oeuvre ou d'un abandon", a précisé Matt Austen, chargé des activités de services financiers en Grande-Bretagne d'Oliver Wyman.
Manque-à-gagner fiscal
Ces premières initiatives pourraient se traduire par le déplacement de quelque 12.000 à 17.000 postes. Mais avec certaines questions encore en suspens comme celle de la compensation, ce nombre pourrait doubler à 40.000. "Et pourtant, malgré les plans pour relocaliser des emplois hors de Londres, aucun des autres centres financiers européens ne semble remplacer Londres en tant que centre de services financiers mondial", assure le rapport.
Le cabinet de consultants avait déjà prévenu, dans un précédent rapport, que 75.000 postes pourraient disparaître au sein du secteur financier au sens large, incluant l'assurance et les activités de gestion, en cas de perte du "passeport européen". Le gouvernement britannique pourrait, quant à lui, subir un manque-à-gagner en termes de recettes fiscales allant jusqu'à 10 milliards de livres.
https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/010162221565-apres-le-brexit-40000-banquiers-pourraient-quitter-la-city-2105552.phpBagikan Berita Ini
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