Dudley (Fed) évoque une annonce sur le bilan en septembre

DUDLEY (FED) ÉVOQUE UNE HAUSSE DE TAUX, LES RENDEMENTS MONTENT

WASHINGTON (Reuters) - William Dudley, le président de la Réserve fédérale de New York, a déclaré lundi qu'il n'était pas déraisonnable de penser que la banque centrale américaine commencerait à réduire son bilan en septembre et s'est dit favorable à une hausse supplémentaire des taux d'intérêt d'ici la fin de l'année si la situation économique évolue conformément aux attentes.

"Je ne crois pas que les anticipations des intervenants de marché soient déraisonnables", a dit William Dudley dans un entretien à l'agence Associated Press (AP), en réponse à la question de savoir s'il était pertinent de tabler sur une réduction des avoirs obligataires de la Fed le mois prochain.

L'institution a laissé entendre à plusieurs reprises ces derniers mois qu'elle se préparait à entamer la réduction de son bilan, qui dépasse 4.200 milliards de dollars (3.565 milliards d'euros) après des années d'achats de bons du Trésor et de prêts immobiliers titrisés dans le cadre de sa politique d'assouplissement quantitatif ("quantitative easing", QE).

La Fed a laissé son taux directeur inchangé lors de sa dernière réunion de politique monétaire, en juillet, maintenant l'objectif de taux des "fed funds" entre 1,00% et 1,25%. Elle l'a relevé à deux reprises d'un quart de point depuis le début de l'année face aux signes d'amélioration de la conjoncture aux Etats-Unis.

William Dudley a dit s'attendre à une hausse supplémentaire si les indicateurs conjoncturels ne dévient pas des prévisions.

"Je m'attends, je serais favorable à une nouvelle hausse de taux plus tard dans l'année", a-t-il dit.

Le dollar et les rendements des bons du Trésor américains ont amplifié leur hausse après ces déclarations. Vers 18h45 GMT, le rendement des Treasuries à dix ans était en hausse de plus de trois points de base à 2,2185% et le deux ans en hausse de près de trois points à 1,3182%.

Au même moment, le dollar gagnait près de 0,4% contre un panier de six devises de référence, non loin de son plus haut du jour, et l'euro reculait à 1,1780 dollar.

(Lindsay Dunsmuir, avec Richard Leong; Marc Angrand pour le service français)