L’espoir d’une hausse à Wall Street avait redonné un peu d’allant à la Bourse de Paris en début d’après-midi ; cela n’aura pas duré. Le Dow Jones et le S&P 500 ont basculé dans le rouge, le soutien des raffineurs n’étant pas suffisant pour pallier les craintes d’un prochain tour de vis monétaire aux Etats-Unis, ni les inquiétudes liées à la présidence de Trump, à un moment où la saisonnalité devient défavorable aux marchés d’actions.
Alors qu’Harvey, l’ouragan tropicale devenu tempête, a fait des ravages au Texas ce week-end, obligeant les raffineries du coin à fermer leurs portes, les cours de l’essence ont flambé en Bourse. Les contrats futures d’essence RBOB, qui se négocient en unités de 42.000 gallons (1.000 barils), ont gagné jusqu’à presque 7% à Chicago, du jamais vu depuis deux ans, avec une poussée à quasiment 178 dollars, pas loin de leur meilleur niveau de l’année touché en janvier. Si Exxon Mobil et Chevron, également producteurs de pétrole, sont maintenant en baisse sur le Dow Jones (-0,14%), Valero Energy gagne encore 1,5% sur le S&P 500 (-0,02%). Egalement cotés sur cet indice élargi, Marathon Petroleum progresse de plus de 1% et Phillips 66 est en hausse d’un peu moins de 1%.
Sans le soutien de Wall Street, le Cac 40, mis à mal par la poussée de l’euro en direction de 1,2 dollar, n’avait plus rien d’autre auquel se raccrocher. L’indice finit en repli de 0,48%, à 5.079,75 points, après avoir perdu jusqu’à 0,7% ce matin. Les volumes d’échanges, de 1,48 milliard d’euros, sont les plus faibles de l’année alors que la Bourse de Londres est fermée pour Summer Bank Holiday.
Qui ne dit mot, consent
La dernière poussée de l’euro a pour épicentre Jackson Hole, dans le Wyoming, et elle est datée de vendredi, lors du traditionnel symposium annuel des banquiers centraux. Les opérateurs étaient pourtant prévenus, ni Janet Yellen, de la Réserve fédérale américaine, ni son homologue de la Banque centrale européenne Mario Draghi n’étaient censés aborder les questions de politique monétaire. Le patron de la BCE s’est juste contenté d’affirmer que la croissance économique mondiale se raffermissait et a mis en garde contre la montée du protectionnisme. Mais il a fallu qu’ils tentent de tirer leçon de ces silences qui, pour eux, en disent long. « Ce silence a conforté les marchés financiers dans leurs anticipations, à savoir que la Fed poursuivra son resserrement monétaire sur un rythme plus lent tandis que la BCE pourra rapidement lever le pied », analyse Aurel BGC dans sa note matinale.
Sur le front des valeurs, rien de très significatif à signaler du côté des entreprises. Vivendi, en baisse de 3%, est lanterne rouge du Cac 40 après l’alerte de Havas, qu’il est sur le point d’intégrer, et Michelin, à l’opposé, sur la première marche, mais avec une variation inférieure à 2%. Oddo BHF est passé de « neutre » à « achat » sur le pneumaticien, pour viser un objectif de 140 euros.
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