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GM&S : la justice examine l'offre de reprise

Après plusieurs mois de rebondissements, la justice se penche ce lundi sur l'unique offre de reprise de l'équipementier automobile creusois. Seuls 120 emplois sur 277 seraient préservés.

C'est l'épilogue probable d'un «feuilleton» industriel de plusieurs mois. Le tribunal de commerce de Poitiers doit statuer ce lundi, à partir de 10 heures, sur l'offre de reprise de l'équipementier automobile creusois GM&S, placé en liquidation judiciaire depuis le 30 juin. La seule offre ferme sur la table - valide jusqu'au 20 septembre - émane du leader français de l'emboutissage GMD (Groupe Mécanique Découpage), dirigé par Alain Martineau.

Au total, seuls 120 emplois sur 277 seraient préservés. Un «mieux que rien» insuffisant pour les salariés, qui devraient venir en nombre depuis le site de La Souterraine (Creuse) pour manifester devant le tribunal. Pour rappel, fin juillet, la justice avait reporté pour la cinquième fois sa décision sur l'offre de reprise de GM&S par GMD. Dans un avis rendu vendredi, le Comité d'entreprise de GM&S s'est gardé de rejeter l'offre de GMD mais a réaffirmé sa position: l'offre n'est «pas rationnelle» sur le plan industriel, «insuffisante» sur l'emploi et l'accompagnement et sans garantie sur la «pérennité» du site.

Les salariés veulent continuer de se battre

Comme le soulignent les syndicats CGT et FO du site, le personnel a voté à 70% pour la poursuite des actions dans les jours à venir. Les salariés sont en effet convaincus que «les lignes peuvent encore bouger», même si le tribunal valide l'offre de 120 emplois en l'état. Une délégation de La Souterraine s'est d'ailleurs rendue à l'Élysée jeudi afin de remettre un courrier au président de la République Emmanuel Macron, sollicitant son intervention.

Parallèlement, les syndicats entendent se battre sur «l'indemnisation des blessés» - ainsi qu'ils ont baptisé les futurs salariés licenciés - notamment concernant les indemnités extra-légales (ils réclament 75.000 euros par licencié), la formation et le reclassement d'un personnel ayant plus de 50 ans de moyenne d'âge. Pour la CGT, l'État «ne mesure pas l'échelle du cataclysme» de 157 emplois perdus dans un bassin industriel - la Creuse - dont GM&S était jusque-là le deuxième employeur privé.

Le gouvernement attendu au tournant

Le dossier GM&S est aussi un dossier éminemment politique. Une sorte de test pour le gouvernement. En juillet, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire s'était déplacé dans la Creuse et avait déclaré que «pas un seul salarié ne sera mis de côté». Bercy avait aussi arraché des garanties de commandes à PSA et Renault (principaux clients de GM&S): 22 millions d'euros annuels sur cinq ans, et 15 millions d'investissement répartis entre l'État et les constructeurs. Plus tôt, en juin, le président Emmanuel Macron - fraîchement élu - avait rencontré des salariés, leur promettant de faire le «maximum» tout en rappelant qu'il n'était «pas le Père Noël».

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http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2017/09/04/20002-20170904ARTFIG00032-gmamps-la-justice-examine-l-offre-de-reprise.php

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