Suite au discours de Jean-Luc Mélenchon le 23 septembre où il a affirmé : « c’est la rue qui a abattu les nazis« , une polémique a éclaté, l’actuelle majorité s’indignant d’être comparée au parti hitlérien.
Il se peut que la question ne soit pas là et que la vraie objection à faire à l’Insoumis en chef soit plutôt la révision de sa phrase : ce n’est pas la rue qui a abattu les nazis, c’est la rue qui les a portés au pouvoir.
Rappelons le tableau de l’Allemagne du début des années 1930, frappée par la crise, confrontée à la faillite des partis traditionnels et à l’impuissance des institutions. Il surgit un tribun dont le talent oratoire galvanise les foules, dénonce les manoeuvres de l’étranger, disqualifie la classe politique et appelle au réveil du peuple. Il multiplie grands meetings et manifestations de rue qu’encadrent bientôt des groupes paramilitaires, les sections d’assaut. Il se montre capable d’exercer une pression telle qu’il oblige les pouvoirs constitutionnels à composer.
Sans la rue, sans les affrontements et les rassemblements de masse, les nationaux-socialistes auraient-ils pu vraiment s’imposer?
Ce n’est pas « la rue », mais la coalition des états démocratiques, alliés occasionnels de l’Union soviétique, qui a abattu les nazis, mais sans « la rue » allemande, ces derniers auraient-ils pu exister? Jean-Claude Mailly l’a parfaitement compris.
http://blogs.lexpress.fr/histoire-politique/2017/09/24/le-pouvoir-de-la-rue/Bagikan Berita Ini
0 Response to "Le pouvoir de « la rue »."
Post a Comment