La répartition des coupes entre Paris-Saclay et Lannion "n'est pas encore décidée à ce stade" et le plan sera présenté le 18 septembre aux instances représentatives du personnel de ces deux filiales. En décembre 2016, lors d'une visite de Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la défense et président de la Région Bretagne, Nokia avait promis l'embauche de 100 ingénieurs.
Les filiales de Nokia ne seront pas impactées
Les deux autres filiales du groupe en France, Alcatel-Lucent Submarine Networks (câbles sous-marins) et RFS (radiofréquences) ne sont pas concernées par ce "projet d'évolution", justifié par le plan de la maison mère de dégager 1,2 milliard d'euros d'économies d'ici 2018, selon la porte-parole de Nokia.
Les effectifs actuels des quatre filiales du groupe dans le pays s'élèvent à 5.260 salariés. Selon l'intersyndicale, les 597 emplois voués à disparaître représentent "30%
des emplois hors recherche et développement". "Ces emplois vont être délocalisés dans des pays à bas coûts, l'Europe de l'Est essentiellement", selon la CGT. Le syndicat qui dénonce ces suppressions d'emplois, car écrit-il dans un communiqué, "Nokia vient de distribuer 4,4 milliards d’€ aux actionnaires en dividendes et rachat de ses propres actions", a "perçu beaucoup d'argent public en France, 67 millions en crédit-impôt-recherche (CIR) et CICE l'an passé".
Le groupe en difficulté chronique a choisi de repositionner la France en pôle d'excellence en matière de recherche-développement sur trois technologies clé: la 5G, la cybersécurité et l'internet des objets, a rappelé la porte-parole de la direction.
Engagements "loin d'être tenus"
A la suite de son rachat d'Alcatel-Lucent l'an dernier, Nokia avait déjà supprimé quelque 400 postes en France. Selon l'intersyndicale, le PDG du groupe, Rajeev Suri, s'était engagé auprès d'Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie, à renforcer le secteur de la recherche et développement pour le porter à 2.500 ingénieurs et chercheurs à fin 2019. Ces engagements sont "loin d'être tenus" puisque "seulement 20% des 500 recrutements nécessaires ont été réalisés à ce jour".
Touché de plein fouet par la contraction du marché mondial des équipements de réseaux téléphoniques et données mobiles, Nokia a accusé une perte nette de 766 millions d'euros en 2016, creusée par le coût de l'acquisition d'Alcatel-Lucent.
Le groupe emploie environ 100.000 personnes dans le monde et a réalisé en 2016 un chiffre d'affaires de 23,9 milliards d'euros, en repli de 10% sur un an à périmètre comparable.
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