Depuis l’annonce en janvier 2017 par le groupe américain Whirlpool de la fermeture de son usine d’Amiens, le dossier a connu un dénouement positif avec une reprise par l’industriel Nicolas Decayeux, aidée par Whirlpool et l’État à hauteur de plusieurs millions d’euros. Whirlpool a convenu de verser 45 000 euros par salarié repris, souligne le délégué CFDT Patrice Sinoquet, en marge d’une visite d’Emmanuel Macron, hier, sur le site.
Cela représenterait donc, en cas de reprise de 277 salariés, l’effectif prévu par Nicolas Decayeux à l’été 2018 une fois l’usine reconvertie, un chèque de l’ordre de 12 millions d’euros. L’État a décidé de verser une prime de 4 millions d’euros au repreneur au titre de l’aménagement du territoire, a annoncé le chef de l’État lors d’un point de presse. « Ces primes sont données au cas pas cas », a précisé Benjamin Griveaux, le secrétaire d’État à l’Économie, présent hier à Amiens.
Lors de l’annonce de la fermeture, la direction avait expliqué que l’usine du groupe à Lodz en Pologne devait devenir « le point central » de sa nouvelle plateforme de production de sèche-linge pour la région Europe, Afrique et Moyen-Orient pour de « plus fortes économies d’échelle ». Le site d’Amiens emploie 300 CDI, 250 intérimaires en quasi-temps plein et le sous-traitant pour les plastiques Prima, dont Whirlpool est quasiment l’unique client, emploie une centaine de personnes. Ils étaient encore environ 1 300 au début des années 2000, avant une succession de plans sociaux, notamment à cause d’une délocalisation en Slovaquie.
Solution picarde
L’annonce de la fermeture a porté un nouveau coup dur à Amiens, déjà durement éprouvée par la fermeture de Goodyear (2014). Certains syndicats ont alors critiqué « une délocalisation boursière » tandis qu’environ 150 salariés ont manifesté mi-avril à Paris. La lutte des salariés, en grève du 24 avril au 5 mai, s’est invitée dans la campagne présidentielle avec une passe d’armes sur place entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Fin mai, l’État se mobilisait avec un engagement très actif. Le site contacte « 700 entreprises », a raconté hier son directeur, Carlos Ramos. Six offres pour la reprise sont finalement présentées aux syndicats en comité d’entreprise extraordinaire. Finalement, c’est l’industriel picard, Nicolas Decayeux, leader européen de la fabrication de boîtes aux lettres, à la tête d’un groupe de 650 salariés, qui est retenu mi-juillet par Whirlpool. Un projet, porté par Nicolas Decayeux en son nom propre, formaté pour 277 salariés. La reprise prévoit la fabrication et la commercialisation de « casiers intelligents réfrigérés », destinés à la distribution alimentaire et au secteur médical, ainsi que la présence d’un « incubateur industriel » pour jeunes entreprises. La première entreprise, WN Full Time Service, devrait démarrer au premier semestre 2018, la seconde en 2018.
Depuis l’annonce en janvier 2017 par le groupe américain Whirlpool de la fermeture de son usine d’Amiens, le dossier a connu un dénouement positif avec une reprise par l’industriel Nicolas Decayeux, aidée par Whirlpool et l’État à hauteur de plusieurs millions d’euros. Whirlpool a convenu de verser 45 000 euros par salarié repris, souligne le délégué CFDT Patrice Sinoquet, en marge d’une visite d’Emmanuel Macron, hier, sur le site.
Cela représenterait donc, en cas de reprise de 277 salariés, l’effectif prévu par Nicolas Decayeux à l’été 2018 une fois l’usine reconvertie, un chèque de l’ordre de 12 millions d’euros. L’État a décidé de verser une prime de 4 millions d’euros au repreneur au titre de l’aménagement du territoire, a annoncé le chef de l’État lors d’un point de presse. « Ces primes sont données au cas pas cas », a précisé Benjamin Griveaux, le secrétaire d’État à l’Économie, présent hier à Amiens.
Lors de l’annonce de la fermeture, la direction avait expliqué que l’usine du groupe à Lodz en Pologne devait devenir « le point central » de sa nouvelle plateforme de production de sèche-linge pour la région Europe, Afrique et Moyen-Orient pour de « plus fortes économies d’échelle ». Le site d’Amiens emploie 300 CDI, 250 intérimaires en quasi-temps plein et le sous-traitant pour les plastiques Prima, dont Whirlpool est quasiment l’unique client, emploie une centaine de personnes. Ils étaient encore environ 1 300 au début des années 2000, avant une succession de plans sociaux, notamment à cause d’une délocalisation en Slovaquie.
Solution picarde
L’annonce de la fermeture a porté un nouveau coup dur à Amiens, déjà durement éprouvée par la fermeture de Goodyear (2014). Certains syndicats ont alors critiqué « une délocalisation boursière » tandis qu’environ 150 salariés ont manifesté mi-avril à Paris. La lutte des salariés, en grève du 24 avril au 5 mai, s’est invitée dans la campagne présidentielle avec une passe d’armes sur place entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Fin mai, l’État se mobilisait avec un engagement très actif. Le site contacte « 700 entreprises », a raconté hier son directeur, Carlos Ramos. Six offres pour la reprise sont finalement présentées aux syndicats en comité d’entreprise extraordinaire. Finalement, c’est l’industriel picard, Nicolas Decayeux, leader européen de la fabrication de boîtes aux lettres, à la tête d’un groupe de 650 salariés, qui est retenu mi-juillet par Whirlpool. Un projet, porté par Nicolas Decayeux en son nom propre, formaté pour 277 salariés. La reprise prévoit la fabrication et la commercialisation de « casiers intelligents réfrigérés », destinés à la distribution alimentaire et au secteur médical, ainsi que la présence d’un « incubateur industriel » pour jeunes entreprises. La première entreprise, WN Full Time Service, devrait démarrer au premier semestre 2018, la seconde en 2018.
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