La mesure, annoncée mercredi lors d'un comité de pilotage du plan climat de la capitale, ne devrait pas plaire aux promoteurs de quatre roues.
La mairie de Paris avait déjà annoncé la fin des voitures diesel dans la capitale en 2024. Mais ce n'était qu'une première étape. Selon Franceinfo ce jeudi, les véhicules à essence devraient aussi être concernés par l'interdiction de rouler dans la capitale, en 2030 cette fois. Les 70 représentants des différents groupes politiques ont découvert la mesure mercredi, lors d'un comité de pilotage du plan climat de Paris.
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«Cet objectif n'est en aucun cas formulé dans le plan climat comme une interdiction à horizon 2030, mais bien comme une trajectoire qui semble à la fois crédible et soutenable», précise la mairie dans un communiqué. «Ce cap tient compte de façon pragmatique de l'évolution de plus en plus rapide du secteur des transports ces dernières années», ajoute-t-elle.
Pour compenser la baisse du nombre de quatre roues dans la ville, la mairie parie donc sur les voitures électriques ainsi que sur son offre de transports en commun prévue dans le Grand Paris. «On a des progrès énormes qui sont en train d'être effectués sur le véhicule électrique. On a également la perspective du véhicule autonome qui va peut-être révolutionner aussi nos transports. [...] Nous essayons d'anticiper cette évolution», explique sur Franceinfo Christophe Najdovski, le maire-adjoint de Paris, chargé des transports et de l'espace public.
Pollution de l'air : 3e cause de mortalité en France
Comme Copenhague et Berlin, la municipalité de Paris s'est engagée, au moment de la COP21, à être neutre en carbone et à soutenir la transition vers une énergie 100% renouvelable d'ici 2050. Ces mesures sont censées réduire la pollution de l'air, qualifiée cette année comme troisième cause de mortalité en France par Santé publique France.
«Le secteur des transports c'est l'un des principaux secteurs émissifs en terme de gaz à effet de serre. Dans le cadre de l'élaboration du plan climat, nous avons planifié cette sortie des véhicules thermiques, donc des énergies fossiles, à un horizon de 2030», souligne Christophe Najdovski.
«Quand on voit que des phénomènes climatiques extrêmes se multiplient, quand on voit que le changement climatique est à l'oeuvre, c'est aussi la responsabilité des villes, qui sont concernées au premier chef, de prendre des mesures qui soient à la hauteur des enjeux», ajoute le maire-adjoint.
«Le temps presse»
Sur le plan national, le ministre de la Transition écologique avait annoncé en juillet dernier «la fin de la vente» des voitures diesel et essence d'ici à 2040. Nicolas Hulot avait aussi reconnu la difficulté de cet objectif, notamment pour les constructeurs automobiles. Pour accompagner les Français dans cette révolution, les ménages les plus modestes vont bénéficier d'une prime pour se débarrasser de leurs voitures polluantes au profit d'un véhicule plus propre.
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Pourquoi la capitale n'attend-elle pas 2040? «La ville de Paris souhaite prendre les devants avec cet horizon de 2030», note Christophe Najdovski. «Le temps presse. L'Inde a annoncé la fin des véhicules thermiques à l'horizon 2030, la ville d'Oslo, où 40% des véhicules sont déjà électriques annonce l'interdiction de la voiture dans son centre-ville... Les choses sont en train de bouger très, très vite. On vit une véritable révolution en terme de mobilité. On ne peut pas attendre.»
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Les 5 et 6 novembre prochains, les mairies d'arrondissement discuteront de l'interdiction des voitures à essence dans la capitale en 2030, indique Franceinfo. Un débat en séance au Conseil de Paris est programmé autour du 20 novembre.
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