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Tupperware ferme son site français, 235 emplois supprimés

Après les sauvetages compliqués du site de Whirlpool à Amiens et de GM&S à La Souterraine, le président Emmanuel Macron pouvait espérer</a> que l’embellie économique allait interrompre</a> la série de fermetures de grandes usines. Raté. La direction de Tupperware a dévoilé, jeudi 19 octobre, un projet d’arrêt de son unique site de production en France, à Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire). Ouverte en 1973, à la fin des « trente glorieuses », l’usine de boîtes alimentaires en plastique devrait fermer</a> ses portes à la fin février, entraînant la suppression des 235 emplois.

Le groupe américain promet de proposer</a> « un reclassement à chacun des salariés » et de mettre</a> « tout en œuvre pour trouver</a> un repreneur ». Sur place, l’annonce, faite lors d’un rapide comité d’entreprise, a néanmoins provoqué un choc. « Les gens sont en pleurs, dépités, a confié à chaud Frédéric Foucher, délégué syndical CFDT, cité par l’AFP. Ici, la moyenne d’âge est de 50 ans. Certains ont plus de 40 ans d’ancienneté. » Antonio Constantino, de la CGT, est encore plus dur : « Du jour au lendemain, on vous vire comme un kleenex. On ressent tous une colère monstre. »

Un outil devenu surdimensionné

Tupperware, le roi de la vente à domicile, dispose de trois autres usines en Europe, au Portugal, en Grèce et en Belgique. Un outil devenu surdimensionné. Alors que la productivité permet de produire</a> chaque année davantage, les ventes du groupe sont, au contraire, en berne. En particulier en France.

Pendant une décennie, Tupperware a réalisé une croissance assez forte dans l’Hexagone, qui a connu un coup d’arrêt il y a deux ans. Au deuxième trimestre, le chiffre d’affaires réalisé en France a même chuté de 19 % par rapport à 2016. Un dérapage lié en partie à un turnover élevé parmi les conseillères commerciales et les vendeuses à domicile et à de nombreuses promotions sur les produits.

« On nous dit qu’on coûte trop cher »

Résultat : la capacité de production de Tupperware en Europe est supérieure de 35 % aux besoins. L’américain, dont les profits stagnent, a donc décidé de sacrifier</a> une de ses usines sur le Vieux Continent. C’est sur la France que le couperet est tombé. « On nous dit qu’on coûte trop cher ! », résume la CGT.

Le groupe, fondé en 1946 par l’ingénieur Earl Tupper, espère ainsi « rétablir</a> sa compétitivité », et regagner</a> les faveurs d’investisseurs aujourd’hui dubitatifs. A Wall Street, l’action Tupperware a perdu 31 % en quatre ans, quand les grandes valeurs industrielles ont bondi, elles, de 52 %.

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http://www.lemonde.fr/emploi/article/2017/10/19/tupperware-ferme-son-site-francais-235-emplois-supprimes_5203382_1698637.html

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