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Face à la chute du cours d'Altice, l'acte de contrition de Patrick Drahi

Le fondateur du groupe Altice Patrick Drahi en mars 2015.

Décidé à enrayer</a> la chute du cours de Bourse</a> d’Altice – qui a perdu environ 60 % depuis juin – et à rassurer</a> les investisseurs, Patrick Drahi s’est livré à un véritable acte de contrition, mercredi 15 novembre, à Barcelone lors de la conférence annuelle organisée par Morgan Stanley. « Nous devons faire</a> en sorte que le client soit content d’être chez nous », a lancé le magnat des télécoms, dans une allusion aux contre-performances de l’opérateur télécoms SFR</a>.

Lire aussi :   Altice : les faiblesses d’un empire construit à crédit

Mais le principal message adressé aux marchés s’est concentré sur les économies à réaliser</a>. « Nous arrêtons les acquisitions. Nous revenons aux fondamentaux et nous nous concentrons sur l’allégement de la dette », a lancé Dennis Okhuijsen, le directeur financier de l’empire des médias</a> et des télécoms, lesté d’une dette de 50 milliards d’euros.

Rétropédalages

Altice pourrait vendre</a> certains actifs non stratégiques, à l’image des tours</a> de téléphonie mobile</a>, comme l’a déjà fait Bouygues</a> Telecom, et va freiner</a> sa stratégie d’achats de droits sportifs.

A partir</a> de la mi-2018, date à laquelle sera retransmise la Ligue des champions</a>, acquise 350 millions d’euros par saison, la facture dans les contenus atteindra 1 milliard d’euros par an. Le groupe espère cependant que cet investissement rapportera à SFR entre 1,5 et 1,7 milliard d’euros. Des revenus qui pourraient être</a> générés par l’arrivée de nouveaux abonnés et le lancement d’offres premium. Reste à savoir</a> si l’opérateur renoncera à participer</a> aux enchères sur la Ligue 1 de football</a> : le championnat français, premier aimant à abonnés, est remis en jeu en 2018.

Autre rétropédalage, le changement de marque. Altice devait initialement remplacer</a> SFR au premier semestre 2018. « On n’arrête pas les investissements dans le réseau, mais on peut contrôler</a> certaines dépenses. Par exemple, la décision sur la marque est reportée », a justifié M. Drahi.

Des « problèmes de management</a> » chez SFR

Le redressement de SFR s’annonce d’autant plus délicat que l’opérateur devra supporter</a> la fin de la TVA réduite sur le kiosque presse inclus dans les abonnements. Ce tour de passe-passe comptable, auquel le gouvernement vient de mettre</a> un terme, gonflait son chiffre d’affaires et son excédent brut d’exploitation de 200 millions d’euros, selon l’aveu fait par M. Drahi.

L’homme d’affaires, qui s’est défait de son PDG Michel Combes le 9 novembre, et qui a repris le titre</a> de président d’Altice, a attribué les difficultés de SFR à « des problèmes de management ». « Pendant trois ans, je n’ai rencontré personne à part le PDG et le DG. Là, j’ai vu les syndicats, le top des 200 premiers manageurs et les salariés, et je n’ai pas reçu de tomates ! », a lancé M. Drahi, qui, la veille, s’était rendu au siège de l’opérateur. Il avait pourtant déjà été invité par les représentants du personnel, sans répondre</a> à leur requête.

Pour autant, la gouvernance</a> du groupe ne semble pas encore stabilisée. M. Drahi a clarifié le rôle d’Alain Weill, à la tête des médias et propulsé PDG de SFR. Contrairement à ce qui avait été dit, « les télécoms ne sont pas sous la direction d’Alain Weill mais d’Armando Pereira », a expliqué l’entrepreneur. Or Armando Pereira, cofondateur d’Altice, avait été appelé à l’aide</a> après la démission surprise du directeur général Michel Paulin en juillet. Il avait simplement vocation à remettre</a> de l’ordre, le temps de trouver</a> un nouveau patron.

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