La consommation des ménages a trébuché en octobre

L'Insee jette un froid ce mercredi matin. Alors queles dernières enquêtes de conjoncture montraient que le moral des Français était à un haut niveau , ceux-ci ont visiblement décidé désormais de fermer les cordons de leur bourse. Selon les chiffres publiés par l'Insee en effet, la consommation des ménages a chuté de 1,9 % au mois d'octobre, après une hausse de 1 % en septembre.

Une baisse qui tient tout à la fois à la réduction des dépenses en énergies du fait d'une météo plus clémente, et au repli des achats de biens fabriqués.

La météo a pesé sur les dépenses d'énergie

Du fait des températures supérieures aux normales généralement constatées à cette époque, la consommation d'énergie a chuté de 6,1 % au mois d'octobre. Effaçant largement la hausse de 3,3 % enregistrée le mois précédent.

Dans le même temps, les ménages ont réduit leurs dépenses pour pratiquement tous leurs postes de consommation. La baisse est particulièrement notable en matière d'habillement : après trois mois de hausse, ces dépenses ont cédé 5,2 %. « En particulier, les achats de chaussures se contractent nettement », souligne l'Insee.

Le repli est également important pour les biens durables (-1,1 %), mais aussi l'équipement du logement (-3 %).

Baisse modérée de l'alimentaire

Du côté de l'alimentaire, la baisse est aussi la règle, mais elle reste limitée avec un repli de 0,3 %. La consommation de fruits, légumes a diminué « nettement », détaille l'Insee, tandis que les dépenses en produits agroalimentaires sont stables.

Par contre, « la consommation de tabac augmente à nouveau après trois mois de repli », explique encore l'Insee.

Les perspectives de croissance restent bonnes

Si ces chiffres sont assurément mauvais, ils ne constituent toutefois pas, pour le moment, un risque pour la croissance . D'une part, les ménages pourraient redevenir plus dépensiers avec les fêtes de fin d'année. D'autre part, l'Insee a confirmé la vigueur du PIB au troisième trimestre. Et sauf à imaginer que celui-ci retombe dans le rouge sur les trois derniers mois, l'Hexagone est assuré d'afficher une croissance au moins égale à 1,7 % cette année.

La croissance a bien atteint 0,5 % au troisième trimestre en France, tirée par la consommation des ménages et l'investissement, selon la deuxième estimation du PIB publiée ce mercredi par l'Insee. Sur un an, le PIB affiche une hausse de 2,2 %, un rythme de croissance qui « n'avait pas été constaté depuis 2011 », souligne l'Insee.

A fin septembre, l'acquis de croissance (c'est-à-dire le niveau que le PIB atteindrait si l'activité ne progressait pas d'ici la fin de l'année) atteignait 1,7 %. Un chiffre qui conforte l'hypothèse du gouvernement d'une croissance de 1,8 % sur l'ensemble de l'année.

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