Une techno, un socialiste et un fidèle de la première heure. Le remaniement annoncé depuis le début de semaine a livré un casting représentatif de la méthode Macron.
Avec la promotion de Benjamin Griveaux au poste expos</a>é de porte-parole à la place de Christophe Castaner, il marque le retour en grâce de l’un des fidèles de la première heure du président de la République. Il avait pourtant été mal servi en juin, héritant, avec un secrétariat d’Etat auprès du ministre de l’économie et des finances</a>, du dernier poste dans l’ordre protocolaire du gouvernement.
Le nouveau patron de La République en marche (LRM), M. Castaner, conserve pour sa part, à l’occasion de ce deuxième remaniement sous l’ère Macron, son poste de secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement.
Sa double casquette, chef de parti et responsable des relations avec les autres formations politiques au Parlement, était pourtant critiquée au sein de la majorité. Elle l’a été aussi par l’opposition. « Le maintien de M. Castaner au gouvernement, chargé des relations avec le Parlement, est un scandale démocratique. C’est le symbole ultime de la caporalisation du Parlement », a ainsi dénoncé le député Les Républicains</a> (LR) du Pas-de-Calais</a> Pierre-Henri Dumont sur Twitter.
Olivier Dussopt, un proche de Manuel Valls
Avec le choix de Delphine Gény-Stephann pour renforcer</a> le ministre de l’action et des comptes publics Gérald Darmanin et son collègue de l’économie et des finances Bruno Le Maire, Emmanuel Macron fait à nouveau appel à une personnalité de la société civile, ancienne de Saint-Gobain et de Bercy. Il l’a préfèrée à la députée (LRM) de l’Essonne Amélie de Montchalin, dont le nom avait circulé cette semaine.
Emmanuel Macron fait également un geste politique</a> avec la nomination comme secrétaire d’Etat chargé de la fonction publique du député socialiste de l’Ardèche Olivier Dussopt. Proche de Manuel Valls</a> mais toujours encarté au PS, il offre une caution de « gauche » au chef de l’Etat, mis en cause par l’opposition socialiste pour sa politique</a> budgétaire jugée trop à droite et son choix de confier</a> les clés de Bercy à deux figures issues de LR.
Juste après l’annonce de son entrée au gouvernement le numéro un du PS et sénateur du Val-d’Oise Rachid Temal a annoncé sur son compte Twitter</a> que M. Dussopt « n’est plus membre du PS » évoquant « la cohérence politique ».Une annonce confirmée par un communiqué du parti d’Epinay, qui souligne que cette nomination survient trois jours après le vote de M. Dussopt contre le projet</a> de loi de finances 2018 du gouvernement.
Remaniement ministériel : @olivierdussopt n’est plus membre du @partisocialiste. #CoherencePolitique
— RachidTemal (@Rachid Temal)
« Finalement Macron fait comme Sarkozy : du débauchage individuel #NouveauMonde ? », a complété, vendredi soir, le trésorier du PS, Jean-François Debat, sur Twitter. Le député de Seine-et-Marne Olivier Faure, président du groupe Nouvelle Gauche à l’Assemblée nationale, a usé des mêmes termes dans un communiqué pour dénoncer</a> des « nominations opportunistes » et « l’écran de fumée » des ralliements.
En revanche, Manuel Valls s’est réjoui de la nomination de son « ami » M. Dussopt. « Il a l’expérience du terrain, le sens de l’Etat et il veut la réussite de la France</a>. Il fait le bon choix », a écrit sur Twitter l’ancien chef du gouvernement. De même, Gérald Darmanin, s’est dit« heureux de l’accueillir à [ses] côtés dès demain pour travailler</a> ensemble ».
http://www.lemonde.fr/politique/article/2017/11/24/remaniement-gouvernemental-benjamin-griveaux-nomme-porte-parole-olivier-dussopt-et-delphine-geny-stephann-font-leur-entree_5220145_823448.htmlBagikan Berita Ini
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