Nouvelles révélations embarrassantes pour Uber. Mardi 21 novembre, la plate-forme américaine de voitures</a> avec chauffeur, qui tente de redorer</a> son image après de multiples polémiques, a reconnu avoir</a> été victime d’un piratage</a> informatique en octobre 2016. Surtout, elle a admis avoir caché cette information à ses utilisateurs pendant un an. Un manquement qui pourrait lui valoir</a> de nouveaux démêlés avec les autorités américaines.
« Rien de cela n’aurait dû se produire</a> et je ne vais pas chercher</a> des excuses », explique Dara Khosrowshahi, nommé directeur général d’Uber fin août après la démission forcée de Travis Kalanick, le fondateur de la société. Informé récemment de l’incident, le responsable a lancé une enquête</a> interne qui a débouché sur le licenciement du directeur de la sécurité informatique</a> et d’un juriste. Les pratiques en matière de sécurité vont être</a> repensées, avec l’aide</a> d’un ancien conseiller</a> de la NSA, l’agence américaine de renseignement.
Ouverture d’une enquête
Selon Uber, « deux individus » ont mis la main sur les informations personnelles (nom, adresse e-mail, numéro de téléphone…) de 50 millions de clients et de 7 millions de chauffeurs. Ils n’auraient cependant pas eu accès au numéro de carte bancaire et à l’historique des trajets. Un mois après cette découverte, l’entreprise a conclu un accord avec ces pirates informatiques : elle leur a versé 100 000 dollars (85 000 euros) en échange de la promesse d’effacer les données volées. Et aussi de leur silence. Selon le New York Times, cet arrangement a été approuvé par M. Kalanick.
En cachant ce piratage massif, Uber pourrait avoir enfreint des dizaines de lois américaines fédérales et locales, qui imposent aux entreprises</a> d’informer leurs utilisateurs. Le procureur général de l’Etat de New York a déjà annoncé l’ouverture d’une enquête. D’autres Etats pourraient se saisir</a> du dossier. Tout comme la Federal Trade Commission (FTC), le régulateur fédéral, qui a plusieurs fois épinglé Uber. Au moment même où elle s’entendait avec les pirates informatiques, la plate-forme négociait en effet un accord à l’amiable avec la FTC pour avoir failli à protéger</a> ses utilisateurs lors d’une précédente attaque en 2014.
Pertes importantes
Cette affaire est une épine de plus dans le pied de M. Khosrowshahi. Sous le règne de M. Kalanick, Uber a en effet plusieurs fois agi à la limite de l’éthique, si ce n’est la légalité, en concevant, par exemple, des logiciels pour espionner</a> ses rivaux et même les forces de l’ordre chargées de verbaliser</a> les chauffeurs dans les villes</a> où le service était interdit. La société aurait par ailleurs versé des pots-de-vin dans cinq pays asiatiques, dont la Chine</a> et l’Inde</a>. Au moins cinq enquêtes</a> criminelles sont en cours aux Etats-Unis.
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Le groupe californien est aussi poursuivi par Alphabet, la maison mère de Google</a>, qui l’accuse de vol de technologies</a> dans le domaine des voitures autonomes. Il doit affronter</a> plusieurs plaintes au civil, en particulier sur le statut de travailleur indépendant de ses chauffeurs, qui pourraient remettre</a> en cause son modèle économique. Et Uber reste en conflit avec de nombreux régulateurs. Fin septembre, les autorités londoniennes n’ont pas renouvelé la licence lui permettant d’opérer dans la capitale britannique. « Notre réputation nous coûte cher », estimait alors M. Khosrowshahi.
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L’ancien patron d’Expedia promet d’imposer une nouvelle culture</a> d’entreprise. « Nous sommes en train de changer</a> la manière dont nous fonctionnons, en mettant l’intégrité au cœur de toutes nos décisions et en travaillant dur pour gagner</a> la confiance de nos clients », assure-t-il. Un impératif : aux Etats-Unis, son principal marché, la société a perdu des parts de marché depuis le début de l’année. Et ses pertes continuent d’être importantes.
http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2017/11/21/uber-revele-que-les-donnees-de-57-millions-d-utilisateurs-ont-ete-piratees_5218307_1656994.htmlBagikan Berita Ini
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