Brexit : le patronat britannique se félicite de l'accord

Du côté du patronat britannique, l'heure est au soulagement. Et aux applaudissements. L'accord de principe conclu entre Bruxelles et Londres sur les conditions du Brexit est en effet « une voie de passage » vers un accord commercial, selon Josh Hardie, le directeur général adjoint du CBI (Confederation of Bristish Industry), la principale organisation patronale britannique. « La percée de Bruxelles montre qu'il y a une volonté », s'est-il réjoui dans un communiqué.

Après de longs mois de négociations, la Commission européenne a jugé vendredi matin que des progrès suffisants avaient désormais été accomplis dans trois domaines jugés clés des modalités du divorce.

Ce qui pourrait permettre au Conseil européen la semaine prochaine de déclencher une deuxième phase des négociations consacrée notamment aux discussions commerciales.

Activités bancaires déplacées outre-Manche

« Les entreprises suivaient ces négociations de près et l'annonce d'aujourd'hui va les réjouir avant Noël. Ces progrès suffisants étaient un cadeau attendu depuis des mois », a poursuivi le patron du CBI.

Au Royaume-Uni, les milieux d'affaires pressaient les autorités de conclure au plus vite cette première phase, de façon à lancer les discussions commerciales. Et de garantir ainsi qu'une période de transition serait mise en place après le Brexit prévu en mars 2019, afin d'aider les entreprises à s'adapter à la nouvelle donne.

Nombre d'entreprises, notamment du secteur financier, ont préparé des projets pour s'adapter à une éventuelle sortie britannique du marché unique, mais la plupart ne les ont pas mis en oeuvre pour l'instant.

Certaines banques ont toutefois déjà annoncé qu'elles allaient déplacer des emplois de Londres vers d'autres centres financiers européens, comme Francfort, Paris ou Dublin. D'ailleurs, selon le patron de la Royal Bank of Scotland, Ross McEwan, cet accord ne remet pas en cause les délocalisations prévues car le secteur bancaire doit anticiper le pire pour être le mieux préparé.

Des discussions difficiles

« Les discussions vont continuer d'être difficiles, mais les progrès d'aujourd'hui montrent que les menaces de retrait des discussions », agitées par des hommes politiques britanniques favorables à un Brexit sans concession, « peuvent laisser la place à des discussions confiantes dans le fait que le Royaume-Uni peut obtenir un bon accord », a encore noté Josh Hardie.

Partisan d'un divorce qui ménagerait le commerce avec l'UE, le ministre des Finances Philip Hammond a salué pour sa part un accord « favorable à l'économie britannique ».

« Mettons-nous désormais à l'oeuvre pour conclure un accord commercial qui soutiendra les emplois, l'activité économique et la prospérité du Royaume-Uni », a-t-il écrit sur Twitter.

Source Bloomberg, AFP

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