
Quatre jours après avoir opposé une fin de non-recevoir à l'offre d'achat d'Atos , présentée comme « amicale », l'ancien roi de la carte à puce Gemalto fait l'objet d'une offre d'achat de Thales, le groupe d'électronique de défense.
L'offre, en numéraire, de ce chevalier blanc est « unanimement recommandée par le conseil d'administration de Gemalto et unanimement approuvée par le conseil d'administration de Thales », indique le communiqué.
Dans le détail, Thales propose un prix de 51 euros par action Gemalto, soit une prime de 57 % par rapport au cours de clôture de 8 décembre dernier. Atos de son côté proposait 46 euros.
Néanmoins, Gemalto ne ferme pas la porte à une sur-offre. « Si un tiers fait une offre que le conseil d'administration de Gemalto [...] considérerait significativement plus favorable que l'offre de Thales », à savoir à un prix supérieur d'au moins 9 % au prix offert par Thales, Gemalto se réserverait le droit de l'accepter, peut-on lire dans le communiqué.
Si tel était le cas, Thales a néanmoins obtenu le droit de surenchérir afin de s'aligner sur cette offre.
Si la transaction aboutit, elle conduirait à la création d'un leader mondial de la sécurité numérique, affirment les deux groupes. Ces dernières années, Thales, ce groupe aux racines dans la défense, s'est en effet renforcé dans les technologies numériques et notamment dans la cybersécurité.
Gemalto, pour sa part, s'est repositionné sur la sécurité informatique et la reconnaissance numérique, ses marchés historiques, la carte SIM et la carte bancaire, traversant une période crise.
L'Etat qui est actionnaire de Thales et qui est actionnaire de Gemalto, via bpifrance, a visiblement fait preuve d'une forme de neutralité bienveillante. Il avait soutenu l'offre d'Atos sur Gemalto qui aurait permis d'ancrer le leader de la carte à puce en France. Il est aujourd'hui prêt à soutenir l'offre de Thales qui permet également de conforter l'un des rares champions français de l'industrie numérique.
Une contre-offre d'Atos reste théoriquement possible. Reste à voir si Thierry Breton, qui dirige Atos, est prêt à réviser son offre à la hausse et à se lancer dans une forme de surenchère.
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