Tom Enders, le président exécutif d'Airbus. — MEIGNEUX/SIPA
- Des rumeurs ayant fuité dans la presse indiquent que le patron d’Airbus serait sur le départ et ne briguerait pas de troisième mandat en 2019.
- La direction d’Airbus se trouve dans une situation délicate alors que plusieurs enquêtes visent le groupe aéronautique.
A moins d’être débarqué prématurément, le patron d’Airbus n’a pas l’intention de lâcher les commandes du groupe aéronautique. C’est en tout cas ce qu’il a assuré mardi soir après la parution d’informations dans la presse française sur un éventuel départ à la fin de son mandat, en avril 2019.
Un article du Figaro annonce qu’il ne briguerait pas un troisième mandat à la tête du groupe aéronautique, une décision dont il aurait informé l’Elysée. Une information qui sort alors qu’un conseil d’administration se tient ce jeudi. Au sommet d’Airbus, l’ambiance serait délétère, et le numéro 2 du groupe, le Français Fabrice Brégier dont le mandat court jusqu’à l’an prochain, pourrait être aussi sur le départ.
« La décision sur mon avenir en tant que président exécutif d’Airbus n’est prise ni par la presse française ou le gouvernement français, ni par aucun gouvernement. Elle est prise soit par le conseil d’administration, soit par moi-même et idéalement par un consensus entre le conseil et moi-même. Mon actuel mandat court jusqu’en avril 2019 et c’est le calendrier sur lequel je travaille », a tenu à préciser l’intéressé.
Contexte du « Kazakhgate »
Cette information intervient dans un contexte difficile pour le patron d’Airbus. Le Parquet national financier français et le Serious fraud office britannique ont en effet ouvert des enquêtes pour des irrégularités sur des transactions. Elles concernent des soupçons de corruption en marge d’importants contrats conclus sous la présidence de Nicolas Sarkozy avec le Kazakhstan.
>> A lire aussi : «Kazakhgate»: Le patron d'Airbus entendu comme témoin par les enquêteurs français
Tom Enders est par ailleurs visé par deux autres enquêtes en Autriche et en Allemagne autour de la vente en 2003 de 18 avions de combat Eurofighter à l’époque, il dirigeait la branche défense du groupe Airbus.
« Je ne m’accroche pas à mon job. Vous pouvez compter sur une chose : si je ne fais plus partie de la solution, alors j’espère m’en rendre compte et tirer les conséquences qui s’imposent. Mais on n’en est pas là », avait-il indiqué dans une interview accordée mi-octobre à un quotidien allemand.
Six mois auparavant, lors de l’assemblée générale d’Airbus en avril 2017, Tom Enders avait laissé entendre qu’il était prêt pour un nouveau mandat à la tête du constructeur aéronautique.
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