
Thales et Gemalto disent avoir réfléchi pendant des mois aux synergies potentielles entre les deux sociétés. Ce lundi, leurs dirigeants ont officialisé leurs espoirs auprès des investisseurs, au lendemain de l'annonce d'un projet de rachat à 4,8 milliards d'euros du fabricant de cartes à puce par le spécialiste de l'électronique de défense .
Chacune de leur côté, les deux sociétés disent être prêtes à « accélérer ». Thales entend aller plus vite vers des marchés de plus en plus numériques (notamment l'Internet des objets) quand Gemalto imagine prendre de la vitesse dans sa phase de transition.
L'enjeu pour le groupe, très français mais coté au Pays-Bas, est de négocier sa bascule entre son marché historique déclinant des cartes SIM pour téléphones mobiles et les nouvelles activités en croissance, comme la sécurité gouvernementale ou la carte SIM dématérialisée sous forme de logiciel. « C'est une opportunité unique de continuer ce que nous avions en tête en tant qu'entreprise autonome », a réagi Phillipe Vallée, le directeur général de Gemalto, quelques jours après avoir rejeté l'offre d'un autre prétendant, Atos, en estimant que Gemalto pouvait construire son avenir seul .
Thales ne se diversifie pas
La somme des revenus de Gemalto et Thales dans les activités de sécurité numérique constitueront un chiffre d'affaires total de 4,2 milliards d'euros. « Notre intention est de conserver tous les actifs qui constituent Gemalto aujourd'hui », a souligné Patrice Caine, le PDG de Thales, actant que l'activité de carte SIM traditionnelle est amenée à se contracter mais que Thales comptait sur cette technologie pour son avenir dans la sécurité des connectivités entre ses capteurs et les systèmes de commandes déjà développés par le groupe. « Nous ne nous diversifions pas », a insisté le patron.
D'ici 2021, Thales compte réaliser entre 100 et 150 millions d'euros de synergies annuelles avant impôt, notamment grâce à une mutualisation des coûts de R & D, des économies sur des frais généraux au sein du périmètre Gemalto et un élargissement de sa base client.
24 heures après l'annonce, la bonne réaction des marchés
Selon Pascal Bouchiat, le directeur financier de Thales, les activités de Gemalto - qui seront regroupées dans une entité dédiée à la « e-securité » avec Vormectric, Guavus et la Digital Factory du groupe - pourraient voir leur taux de marge dépassé celui de la totalité du groupe deux ou trois ans après l'acquisition.
Thales et Gemalto ont tous deux bien réagi en bourse ce lundi matin. Le cours de l'action du spécialiste de l'électronique de défense s'envolait de 7,4 %. Après les hausses liées à l'offre de rachat d'Atos la semaine dernière, Gemalto grimpait encore de 5 % sur les marchés.
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