Paris, 21 déc 2017 - La CFDT-VTC a fait état jeudi de la hausse des "dénonciations calomnieuses" émanant de clients cherchant, selon elle, à obtenir indûment le remboursement de leur course, citant à l'appui le cas d'un chauffeur Uber qui, s'estimant accusé à tort, a porté plainte conjointement avec le syndicat.
"J'ai été victime de dénonciation d'un délit imaginaire", en l'occurrence de s'être masturbé devant une cliente, a déclaré à la presse Daniel, qui affiche 7.000 courses à son compteur depuis le début de sa collaboration avec Uber, en février 2016.
Son compte a été suspendu pendant 3 jours avant d'être réactivé par la plateforme de réservation. "Surpris et choqué", il a saisi le procureur du TGI de Paris pour porter plainte contre X, ne connaissant pas l'identité de la cliente.
La CFDT-VTC a aussi porté plainte, ce qui constitue une "première" en Europe, selon l'organisation qui dénonce un phénomène croissant.
"Dix-sept chauffeurs se sont rapprochés de nous en quatre jours" pour des faits similaires, a rapporté Fabian Tosolini de la CFDT-VTC. Il dit que souvent, les chauffeurs gardent le silence sur ces faits car ils veulent "passer à autre chose" ou ont "peur" de la désactivation de leur compte.
"Même quand ça coûte 5,70 euros, (des clients) trouv(ent) des subterfuges pour ne pas payer les courses", a-t-il affirmé. Or, derrière les fausses accusations il y a de vraies "conséquences sur l'emploi, la rémunération et le moral".
Le syndicat croit le chauffeur innocent car il a été reconnecté très rapidement à la plateforme, aucune plainte n'a été déposée contre lui et lui-même veut "aller jusqu'au bout" pour prouver son innocence.
Interrogé sur ce cas particulier, Uber répond : "par précaution, après avoir reçu une plainte, nous pouvons suspendre temporairement un compte jusqu'à ce que le problème soit résolu", selon des "critères de désactivation" inscrits dans une "Charte de communauté Uber".
Par ailleurs, la plateforme met en avant un "panel d'appel", consultatif, constitué de chauffeurs volontaires "sélectionnés au hasard", chargé depuis juin d'examiner les cas de chauffeurs estimant avoir été désactivés à tort.
"On n'en connaît aucun", dit Yazid Sekhri de la CFDT-VTC. Selon lui, Uber doit encore faire preuve de "plus de transparence" sur la désactivation et accepter les syndicats dans cette instance d'appel. Cette demande, dit-il, est restée "lettre morte".
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