
Des constructeurs allemands ont fait respirer à des singes des gaz d'échappement pour les besoins d'une étude. Des tests également pratiqués sur... des humains.
Le scandale des moteurs diesel revient hanter les constructeurs allemands après des révélations sur des tests visant des singes, mais aussi des humains, pour mesurer l'impact des émanations du gazole, susceptibles de ternir un peu plus leur image.
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De telles expériences "sont injustifiables d'un point de vue éthique", a déploré lundi à la mi-journée Steffen Seibert, le porte-parole du gouvernement allemand, réclamant des explications des groupes concernés.
Volkswagen, BMW, Daimler et l'équipementier Bosch affrontent deux affaires distinctes mais révélées quasi-simultanément, impliquant toutes deux un organisme de recherche qu'ils finançaient, l'EUGT, fermé depuis.
Des premiers tests sur des singes enfermés
Le premier scandale, dévoilé par le New York Times, porte sur des tests menés aux Etats-Unis sur des singes en 2014, enfermés face à des dessins animés pendant qu'on leur faisait respirer la fumée émise par une Beetle, successeur de la Coccinelle, modèle phare de Volkswagen.
Ces tests, effectués par le centre de recherche fondé en 2014, avaient pour but de "prouver que les véhicules diesel de technologie récente sont plus propres que les vieux modèles", affirme le quotidien.
"Nous sommes convaincus que les méthodes scientifiques choisies à l'époque étaient mauvaises. Il aurait été préférable de se passer d'une telle étude", s'est excusé le constructeur dans un communiqué publié samedi 27 janvier et cité par Bloomberg, prenant "ses distances avec toute forme de maltraitance d'animaux".
Cette étude "n'a rien à voir avec le scandale du diesel"
Mais le Stuttgarter Zeitung et le Süddeutsche Zeitung évoquent ce lundi d'autres tests, cette fois en Allemagne et sur des êtres humains.
Un institut hospitalier d'Aix-la-Chapelle (ouest), mandaté par l'EUGT, a fait inhaler en 2013 et 2014 du dioxyde d'azote (NO2) à 25 personnes en bonne santé, à des concentrations variées, détaillent les deux journaux.
Cette étude "n'a rien à voir avec le scandale du diesel", qui frappe depuis deux ans de nombreux constructeurs dont Volkswagen, pas plus qu'avec les tests sur les singes, s'est défendu lundi l'institut d'Aix-la-Chapelle.
Le but était de mesurer l'effet de l'exposition au NO2 sur le lieu de travail, "par exemple pour les conducteurs de poids lourds, les mécaniciens ou les soudeurs", pour recommander une éventuelle baisse des seuils réglementaires, explique l'institut.
Berlin et le Land condamnent
Si ces tests ont bien été réalisés, ils sont "absurdes et répugnants", a déclaré en matinée le ministre-président du Land de Basse-Saxe, Stephan Weil, avant que Berlin "condamne" à son tour les tests.
Le Land, actionnaire de Volkswagen à hauteur de 20%, veut étudier dans quelle mesure "une responsabilité individuelle" est à endosser une fois que les faits seront élucidés, a ajouté l'homme politique.
En septembre 2015, Volkswagen avait reconnu avoir truqué 11 millions de voitures dans le monde afin de les faire passer pour moins polluantes qu'elles ne l'étaient vraiment. Selon le quotidien américain, la voiture testée faisait partie de celles modifiées pour afficher une pollution inférieure à celle réellement produite. "Nous nous excusons du manque de jugement de certaines personnes", a indiqué l'entreprise, qui a déploré "mauvaises méthodes scientifiques choisies à l'époque.
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