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Le brief éco. La Chine peut-elle sauver Areva ?

Un salarié d\'Areva dans le site de Beaumont-Hague (Mamche).
Un salarié d'Areva dans le site de Beaumont-Hague (Mamche). (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

Areva pourrait être l’un des grands gagnants de la visite d’Emmanuel Macron en Chine. Mardi 9 janvier, le groupe nucléaire français a franchi un pas décisif vers la signature d’un contrat présenté comme crucial pour son avenir.

Un protocole d’accord commercial a été signé entre Areva et CNNC, le géant du nucléaire en Chine, déjà partenaire du Français dans l’Empire du Milieu, pour construire une usine de traitement de combustibles nucléaires usés.

Les discussions délicates qui durent depuis dix ans pourraient aboutir avec la signature effective du contrat au printemps, de toute façon dans le courant du premier trimestre, selon le président de la République.

C'est un contrat très important pour Areva. Dix à douze milliards d’euros, c’est une somme conséquente. Le chantier devrait démarrer en 2020 et durer dix ans. Cette future usine chinoise pourrait traiter jusqu’à 800 tonnes de combustibles par an. Il s’agirait du tout premier centre de retraitement en Chine qui est le premier marché mondial de l’atome civil (38 réacteurs en fonctionnement, 20 en construction et 40 en projets).

Les dix à douze milliards du contrat seraient une aubaine pour le nouvel Areva, toujours en grande difficulté, qui est en train de céder à EDF la fabrication des centrales nucléaires pour se recentrer justement sur la gestion du cycle du combustible. Ce chantier serait une véritable vitrine pour le savoir-faire d’Areva dans le monde entier. Le site serait conçu selon les technologies développées sur le site de La Hague (Manche).

Ce vaste partenariat chinois pourrait remettre un coup de projecteur utile sur un autre dossier : celui du damné EPR, le réacteur nouvelle génération, plombé en Finlande et à Flamanville (Manche). Areva doit ouvrir son premier EPR en Chine mi-2018.

Selon le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, ce contrat sauverait la filière nucléaire française. Chez Areva, on est plus mesuré. C’est le pragmatisme industriel face à l’enthousiasme politique. La Chine ne veut pas dire la conquête du monde entier. Et puis il y a la dette d’Areva : 5,4 milliards d’euros à rembourser entre 2017 et 2024, sans compter les intérêts. Si le contrat est finalisé, cela serait un ballon d’oxygène bienvenu, mais qui ne réglerait pas tout pour Areva.

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