VIDÉO - Trois ans après les attentats, le chef de l'État s'est rendu dimanche sur les lieux des attaques de janvier 2015, sans prononcer de discours.
Le pas lourd et le regard ému. Trois ans après les attentats djihadistes contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, Emmanuel Macron s'est rendu dimanche matin sur les lieux des attaques pour rendre hommage aux victimes. Le chef de l'État était accompagné de son épouse, Brigitte Macron, de quatre membres du gouvernement, Gérard Collomb (Intérieur), Nicole Belloubet (Justice), Françoise Nyssen (Culture) et Benjamin Griveaux (porte-parole), ainsi que de la maire de Paris, Anne Hidalgo.
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Lecture du nom des morts, dépôt de gerbes, minute de silence et Marseillaise… Comme lors de la commémoration des attaques du 13 novembre 2015, le chef de l'État a fait dans la sobriété, ne prenant à aucun moment la parole. «Les familles ont été claires sur leur souhait d'avoir un hommage très sobre. Cela nous a semblé normal de respecter cela», explique-t-on dans l'entourage du président de la République.
Que ce soit devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, dans le XIe, quelques mètres plus loin sur le boulevard Richard-Lenoir, où le policier Ahmed Merabet avait été tué après l'attaque contre le journal, ou devant l'Hyper Cacher, Emmanuel Macron a pris le temps de glisser quelques mots à l'oreille des familles des victimes.
«C'est un hommage nécessaire. Non seulement pour les familles, mais aussi pour la France, puisque ces attentats ont été dirigés contre tout le pays», estime, émue, Gala Romanov, la veuve de Michel Renaud. Le journaliste était à la rédaction du journal satirique le 7 janvier 2015 pour rendre à Cabu des dessins qu'il lui avait prêtés. Aucun des deux hommes ne survivra à l'attaque.
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La commémoration a également été suivie de près par les habitants du quartier. «J'ai regardé l'hommage à la télévision, et j'ai pleuré. Tous les matins, je passe devant les anciens locaux et je leur dis “salut”», raconte une retraitée du coin.
La veille, un premier hommage avait été rendu aux Folies Bergère à Paris, à l'initiative de trois associations:le Printemps républicain, le Comité Laïcité République et la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra). L'ancien premier ministre Manuel Valls, Anne Hidalgo, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, et le président de l'Assemblée nationale, François de Rugy, étaient notamment présents. Le but de la journée: rendre hommage aux victimes, mais aussi raviver la flamme de «l'esprit Charlie». Selon un sondage Ifop présenté samedi aux Folies Bergère, seuls 61 % des Français se disent «toujours Charlie», soit une baisse de 10 points par rapport à janvier 2016. «Il y avait une très forte émotion qui, forcément, retombe un peu avec le temps, c'est normal», tempère François de Rugy.
Aux Folies Bergère, il a aussi été question du combat pour la laïcité, souvent «menacée», selon les différents intervenants de la journée. La philosophe Élisabeth Badinter, présente sur scène, a notamment remercié Le Figaro - au même titre que Marianne - pour «ouvrir ses colonnes aux avocats de la laïcité».
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