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Les VTC en grève manifestent aux abords de Roissy et dans plusieurs villes

Les chauffeurs réclament la mise en place d'une tarification minimale comprenant un plancher de 12 euros net la course.

Attention si vous comptez vous rendre dans certains aéroports ou gares en VTC ce samedi. À l'appel de plusieurs syndicats et collectifs de VTC, des chauffeurs étaient rassemblé ce samedi matin aux abords de Roissy Charles-de-Gaulle, près de Paris. En début de matinée, «une cinquantaine de chauffeurs» étaient garés vers la station Total jouxtant l'aéroport, pour une «opération de tractage», selon un membre de l'Union des VTC. Ils prévoient de mettre en place un barrage filtrant dans le sens Roissy-Paris, avant de partir en cortège vers Bercy dans la matinée, puis vers le ministère des Transports où une délégation espère être reçue.

Une manifestation était également en cours ce samedi matin à l'aéroport de Nice. «Toutes les entrées sont bloquées» par «une centaine» de personnes, selon un autre représentant de ce collectif, qui précise que les manifestants «laissent passer les particuliers et les taxis, mais pas les VTC». D'autres rassemblements sont prévus en cours de matinée devant les gares de Bordeaux et Marseille.

» LIRE AUSSI - Comment Uber et les autres applications de transport ont conquis les banlieues

Que réclament-ils? Réunis au sein de «l'Union des VTC», nouvelle structure qui n'a pour l'instant été rejointe ni par FO Capa VTC, ni par le syndicat des chauffeurs privés SCP VTC, ces chauffeurs veulent pousser l'État à instaurer une «tarification minimum» net pour le chauffeur comprenant un plancher de 12 euros la course, 2 euros la prise en charge, 1,50 euro le kilomètre et 0,50 euro la minute. Des tarifs très éloignés de ceux pratiqués par Uber, en moyenne à cinq euros la course.

Actuellement, les collectifs de VTC estiment que les chauffeurs travaillent en moyenne soixante heures par semaine pour percevoir le Smic à la fin du mois. Des chiffres en adéquation avec le rapport de février 2017 du médiateur du gouvernement, Jacques Rapoport. Selon les estimations de la CFDT, un chauffeur VTC gagnerait en moyenne 7,56 euros brut par heure.

Les négociations à l'arrêt

Le 8 décembre dernier, Élisabeth Borne, la ministre chargée des Transports, avait annoncé le lancement imminent d'une «mission de réflexion sur la régulation du secteur». Portant notamment sur «la mise en place d'une tarification minimale» et «la réglementation du temps de conduite». De quoi calmer pour un temps la grogne des syndicats. Problème: trois mois après, tout est au point mort. «Aujourd'hui, rien n'est lancé. Nous avons besoin de garanties sur la date de début des travaux», affirme Fabian Tosolini, représentant de la CFDT VTC-Loti. «Nous avons été reçus en décembre dernier, on nous a indiqué que les discussions commenceraient début janvier», précise-t-il.

C'est l'annonce par le gouvernement d'une augmentation de la fiscalité sur le gasoil - plus 7,6 centimes à la pompe - qui a mis le feu aux poudres. «Les chauffeurs en ont marre! Ce sont eux qui sont venus nous voir pour qu'on organise cette manifestation», commente Fabian Tosolini. L'Union des VTC espère pouvoir formuler ses propositions et fixer une date de début des négociations. De son côté, Uber se dit «engagé à participer aux travaux initiés par le ministère».

Changement de statut obligatoire

Pour rappel, en novembre dernier Élisabeth Borne avait finalement supprimé un allongement du délai d'application de la loi Grandguillaume au 31 mars 2018, déclenchant une fronde des syndicats FO Capa VTC et SCP VTC. Cette loi met fin au détournement du statut Loti, initialement conçu pour du transport collectif. Ainsi, depuis le 1er janvier 2018 les chauffeurs peuvent exercer uniquement en tant que taxi ou VTC. Pour favoriser cette transition, les chauffeurs dont le dossier a été déposé mais pas encore été traité au 29 décembre 2017 peuvent continuer à exercer jusqu'à l'obtention du statut. «Nous aidons tous les chauffeurs à obtenir le statut de VTC, en les aidant à se préparer à l'examen avec des formations et en les accompagnant dans leurs démarches administratives», précise Uber France. «Les plateformes ont le beau rôle, tempère Fabian Tosolini. Si on est dans cette situation aujourd'hui, c'est avant tout parce qu'elles n'ont jamais voulu traiter avec nous».


Trajet prévu pour l'opération escargot des VTC en Île-de-France samedi 17 février:

Départ aux abords de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaule → Direction Bercy → Bld Auriol →

Bld Auguste-Blanqui → Bld Saint Jacques → Bld Raspail → Arrivée rue du Bac.

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