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Prix de revient kilométrique : le diesel de moins en moins rentable

Après plusieurs années de baisse, le prix de revient kilométrique (PRK) est à la hausse en 2018. Entre la fiscalité et l'augmentation à la pompe, ce prix augmente plus vite pour les voitures diesel.

Diesel ou essence? Le dilemme continue pour les automobilistes et il va être de plus en plus difficile à résoudre. Selon une étude de l'Argus, les écarts de prix de revient entre les voitures essence et les voitures diesel est en train de se resserrer. Le prix de revient kilométrique (PRK), l'indicateur utilisé par l'Argus, calcule ce que vous coûte votre véhicule pour chaque kilomètre parcouru. Cet indicateur évalue l'ensemble des dépenses - entretien, carte grise, décote, assurance, consommation - et les rapporte au nombre de kilomètres effectués. Une première nouvelle, mauvaise, ressort de cette étude: parcourir 1km en voiture coûte plus cher en 2018 qu'en 2017.

Et le coût de revient augmente plus vite pour les propriétaires de véhicule diesel. La faute d'abord au prix à la pompe dont l'écart moyen essence/diesel est passé de 0,15 euro en 2017 à 0,08 euro cette année. La Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), mise en application le 1er janvier dernier, a ainsi augmenté de 0,076 euro sur le gazole tandis qu'il n'augmente que de 0,038 euro pour son rival. Daniel Quéro, président de l'association 40 millions d'automobilistes n'a d'ailleurs pas de mots assez durs quant à cette mesure: «c'est un vrai coup de massue pour les automobilistes» et il ne pense pas que la fiscalité va s'adoucir pour les conducteurs de diesel: «Si le président respecte sa promesse de ponctionner le diesel à hauteur de 33 centimes, pour les automobilistes cela représentera 11 milliards d'euros de taxe en plus sur l'ensemble du mandat d'Emmanuel Macron.»

Cette lourde politique fiscale a un impact direct sur le PRK. On trouve dans le classement Argus des exemples frappants, pour le Citroën C4 Picasso, en versions PureTech 110 (essence) et BlueHDi 100 (diesel), l'écart s'est réduit de 0,4 euro en 2017 à 0,2 euro cette année. Il est en 2018 de 0,90 pour l'essence et de 0,88 pour le diesel. Pour la plupart des modèles l'écart est toujours en faveur du diesel, mais cela va-t-il durer?

Certains modèles ont déjà fait basculer le rapport et les diesels reviennent d'ores et déjà plus chères que les essences. C'est le cas pour le Nissan Qashqai, par exemple: son PRK en 2017 était de 0,71 euro pour un diesel contre 0,74 euro pour un essence.

Le diesel ne représentait plus que 47,3% des immatriculations en 2017

Les nombreux scandales et débats autour du diesel s'ajoutent à ces considérations et détournent peu à peu les automobilistes du diesel. En 2017, le marché des véhicules neufs s'est renversé en faveur de l'essence (47,8 % des immatriculations contre 47,3 % en diesel). Pour rappel, le diesel représentait 7 ventes sur 10 en 2010.

» LIRE AUSSI - Les sanctions pénales commencent à tomber dans l'affaire du dieselgate

Alors essence ou diesel? «Ça dépend», répond l'Argus: «Les petits rouleurs ont tout intérêt à opter pour l'essence, car la durée d'amortissement d'un diesel s'est allongée sur les véhicules urbains et compacts. Pour les modèles de la catégorie supérieure, le diesel garde une longueur d'avance dans la plupart des cas, et il demeure incontournable pour les gros rouleurs.» Un avis partagé par le président de l'association 40 millions d'automobilistes: «il ne faut pas enterrer trop vite le gazole, même avec l'augmentation du prix à la pompe, il y a toujours un écart moyen de consommation de 20% en faveur du diesel. Cet avantage va encore lui permettre de durer un bon moment».

Une chose est sûre, qu'ils soient adeptes du diesel ou pas, les automobilistes les plus économes ont tout intérêt à se tourner vers la filiale low-cost de groupe Renault. En effet, au palmarès des voitures les plus économiques, Dacia fait figure de grand champion avec pas moins de 3 modèles dans le top 5. Son Duster 1,5 dCi est 5ème avec 0,37 euro à dépenser par kilomètre. Tandis que le Logan 1,0 SCe et le Sandero 1,0 SCe en version 75 chevaux se classent tout en haut du classement avec des prix de revient de 0,35 et 0,33 euros. Mention honorable, toutefois, pour le constructeur

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