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Emmanuel Macron en direct sur TF1 : « Je n'ai jamais pris un retraité pour un portefeuille »

Sur la lutte contre le terrorisme :

Emmanuel Macron affirme qu'il faut :

1) Fermer des mosquées

2) la France poursuit ceux qui font ça pour les expulser

3) On doit clarifier les règles de fonctionnement et de financement. Je l’annoncerai dans les prochains mois. Je veux que le financement étranger soit organisé, transparent. Nous venons de voter une proposition de loi qui permet de mieux contrôler les écoles privées hors contrats avant qu’elles ne s’ouvrent et pendant : on renforce le contrôle, on prendra toutes les mesures utiles pour lutter contre cet islamisme radical. Cela s’accompagne d’un plan de reconquête de nos quartiers.

 

 

Il faut être intraitable, avoir une politique de retour des services publics dans ces quartiers, de retour dans l’école, moins d’élèves par classe, lutter contre la discrimination à l’embauche, aider les jeunes des quartiers parfois discriminés à obtenir des CDI… La réponse, c’est ce tout."

Sur la lutte contre le terrorisme :

Emmanuel Macron :"Il faut faire attention à ce qu’on appelle ‘salafiste’ car il n’y a pas de définition juridique, il y a des mosquées ou des gens prêchent des choses qui ne sont pas conformes aux lois de la République : celles-ci seront fermées. Nous avons fait voter une loi à l’automne dernier qui le prévoit explicitement. Depuis cette loi nous en avons fermé à Sartrouville, à Marseille, à Aix. On lutte contre le fondamentalisme religieux. Là-dessus je veux être très clair : c’est un problème dans notre pays.

Il ne faut pas confondre ce problème avec tous les citoyens qui croient en l’islam. Par contre il y a un problème lorsque des Français croient dans une religion qui les poussent à ne pas respecter les règles de la République. Ce fondamentalisme-là, cet islam radical, cet islamisme ce n’est pas l’islam, ce n’est pas tous les musulmans, mais c'est un problème."

 

Emmanuel Macron : "La France est le pays d’Europe qui est depuis le plus longtemps à ce niveau de déficit. On est au dessus de 95 % de dette. On a une dette amassée ces trente-cinq dernières années.

On ne fait pas les réformes en profondeur. La dette, c’est l’impôt au carré. La dette, les plus anciens ne la payent pas mais ce n’est pas ce qu’on va laisser à nos enfants. C’est un drôle d’affaire : vous quand vous avez des dettes avec la banque vous remboursez. Dépensez mieux, oui, faire des réformes, oui, mais il faut arrêter ce système."

Pas évident de déterminer qui a gagné ou perdu parmi les nombreuses mesures affectant à la hausse ou à la baisse le pouvoir d'achat. Tour d'horizon de ces réformes et de leurs effets. 

Aux 60 % retraités concernés par la hausse de la CSG, Emmanuel Macron rappelle que la taxe d'habitation va diminuer : "Attendez le 1er novembre, vous aurez un tiers de taxe d’habitation en mois. Et elle sera supprimée entièrement dans les trois ans. L’un dans l’autre, sur le pouvoir d’achat, vous allez vous y retrouver."

En réalité, cela dépend pour qui. A court terme, la baisse de taxe d'habitation ne compensera la hausse de CSG que pour une part limitée des retraités. Sans oublier que nombre d'entre eux ne profiteront pas de cette mesure car ils dépassent le seuil d'exonération. La compensation sera en revanche meilleure en 2019 puis en 2020, lorsque la taxe d'habitation sera supprimée pour tous (des explications détaillées sont disponibles ici).

Macron sur les retraités :

"Je veux aussi vous dire ce qu’on fait pour les retraités : on n’a pas augmenté la CSG des retraités modestes. Oui j’ai demandé à nos anciens un effort. Je leur dis merci et aussi que je n’ai jamais pris un retraité pour un portefeuille."

Emmanuel Macrons sur les retraites :

"La réforme que j’ai faite, c’est quoi ? On a supprimé quasiment 20 milliards de cotisations sociales, que j’ai remplacés par 1,7 point de CSG en plus. Le retraité, je lui demande un effort. Je le sais, je l’en remercie, j’en ai besoin.

1 200 euros de revenu fiscal de référence, ça veut dire que quand une personne a ça aujourd’hui, elle paye la CSG au taux normal. Alors qu’en dessous elle a 3,8 points de CSG, ce qui est moins."

Emmanuel Macron : "Je veux expliquer à tous nos retraités : il n’y a pas de souverain mépris, j’ai besoin de vous, je fais appel à vous. Je vais vous expliquer quel est notre système. Vous avez cotisé toute votre vie pour payer la retraite de vos aînés, c’est un système de solidarité. Votre génération est à la retraite, elle va vivre beaucoup plus à la retraite. Vous passez dix, quinze ans de plus à la retraite que vos parents. Mais il y a un chômage de masse. Je veux remettre la France au travail. Je demande un effort aux actifs mais je veux que le France paye mieux."

Sur les propos d'Emmanuel Macron sur la SNCF, l'analyse d'Eric Béziat, journaliste au "Monde"

Sur la SNCF,  Emmanuel Macron n'annonce rien de nouveau par rapport à ce qui a été dit par le gouvernement depuis un mois et demi et en particulier lors des discussions en cours à l'Assemblée nationale. Ce discours n'a pour le moment pas convaincu les syndicats les plus réformistes, comme la CFDT-Cheminots ou l'UNSA-Ferroviaire.

Ces derniers attendaient :

- une annonce précise sur la dette ;

- des avancées sur le droit au refus de transfert des personnels qui se verraient transférés si la SNCF perd l'exploitation d'une ligne au profit d'une entreprise concurrente ;

- et, plus encore, un signe sur le statut. Une sorte de totem, y compris pour les syndicats enclins à la négociation. La disparition du statut est une vraie ligne rouge...

 Cédric Pietralunga est journaliste au service politique du Monde :

Sur la SNCF, Audrey Tonnelier et Cédric Pietralunga sont journalistes au service politique du Monde :

Emmanuel Macron réagit à un reportage sur l’hôpital et les soignants à bout :

"Il y a des situations de très grand stress quand il y a des urgences saturées. C’est l’un des problèmes les plus durs. Le système de soins n’est plus assuré comme hier. Beaucoup plus de gens vont aux urgences comme premier accès aux soins. On va essayer de mieux organiser les choses, avec des maisons de santé, pour que tout le monde n’aille pas aux urgences, parce que ça coûte plus cher à tout le monde.

Dans certains hôpitaux il n’y a quasiment plus de patients, c’est une réalité. C’est une priorité. Je ferai à l’été des annonces : on va mettre plus de moyens dans l'hôpital. Pas mettre de l’argent sur un système qui n’est plus adapté. L'hôpital est un lieu où on forme, où on fait de la recherche, où on soigne. On doit avoir un système qui permette aux gens de mieux faire leur travail. Il faut un système où on ne paye pas à l’acte mais plutôt rémunérer au parcours de soins : être bien accompagné, inciter l’hôpital à une prise en charge rapide. Il faut réorganiser le système de soins."

 

Sur les propos d'Emmanuel Macron sur l'école, l'analyse de Mattea Battaglia, journaliste au "Monde"

Moins de dix minutes après le début du JT, le président parle école. "C’est la première des batailles, de la maternelle à l’université, on change tout, comme ce n’était pas arrivé depuis Jules Ferry." Tout changer en même temps ? C’est le reproche qui a pu être fait à la gauche qui, dans sa loi d’orientation de 2013 (dite loi Peillon), a remis en jeu le système éducatif sur la forme comme sur le fond — nouveaux rythmes, nouveaux programmes, nouveau collège.

En guise de changement, pour l’heure, il n’y a que les dédoublements dans quelque 2 500 classes de CP que ce gouvernement a mis en œuvre dans les réseaux d’éducation les plus prioritaires, à la rentrée 2017. "Une mesure de justice", défend Macron. Les réformes du lycée, du baccalauréat, l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire à 3 ans (censé bénéficier à 26 000 enfants) sont prévues d’ici à plusieurs années — 2019 pour la maternelle, 2021 pour le nouveau bac.

Un reportage montre la colère des usagers lors de la grève de la SNCF :

Emmanuel Macron réagit :"L’opinion, c’est pas un objectif en soi. Chaque jour on devrait regarder les sondages ? Je sais combien c'est difficile, en particulier dans la région parisienne. Partout sur le territoire, nos concitoyens sont touchés par l’effet de ces grèves : nuits de galère, parfois aussi des entreprises qui risquent de déposer le bilan. Il faut expliquer.

Nous devons faire cette réforme. Il y a une hypocrisie collective à ne pas le faire.

Dans vos villes vous prenez le tram, le bus, c’est ouvert à la concurrence. On a besoin d’un chemin de faire français fort. C’est bon pour le pays et indispensable."

La scolarisation obligatoire à partir de 3 ans concerne effectivement environ 20 à 25 000 enfants. Cette mesure, qui n'était pas dans le programme d'Emmanuel Macron, pose plusieurs questions :

Emmanuel Macron réagit à un reportage dans les Hauts-de-France, montrant que son image dans l'opinion publique est mitigée :

"J’entends, j’écoute (…). Il y a des inquiétudes, elles sont légitimes et je les entends. Beaucoup de choses se sont passées depuis un an. Le monde va trop vite et notre pays n’avait pas fait ce qu’il fallait faire depuis longtemps. La France est une maison, les progrès qu’on a connus pendant les Trente Glorieuses se sont arrêtés, mais pourquoi ? Les fondamentaux ont changé."


 

Situation en Syrie, où l'armée a repris le contrôle de la Ghouta :

Emmanuel Macron : Nous sommes présents en Syrie pour lutter contre le terrorisme, contre Daech (acronyme de l’organisation Etat islamique). C’est depuis la Syrie que les attentats ont été organisés. Les différentes guerres qui sont en train de se jouer ne peuvent pas tout permettre. Nous avons la preuve que la semaine dernière, des armes chimiques ont été utilisées par le régime de Bachar Al-Assad. Nous aurons des décisions à prendre en temps voulu.

Nous devons lutter contre les terroristes jusqu’au bout, nous assurer que le droit international est respecté, et tout faire pour qu’il y ait des cessez-le-feu. Concernant le droit humanitaire, il faut soutenir les ONG aidant les populations sur le terrain, pour ne plus revoir les images de crimes que nous avons vues, avec des enfants des femmes en train de mourir étouffés. Il faut aussi préparer la Syrie de demain, une transition, un régime libre, où toutes les minorités seront représentées. C’est la seule qui préparera la paix.

J’ai eu Poutine au téléphone à plusieurs reprises. Nous nous parlons régulièrement. Le monde est chaotique, il y a des situations inacceptables. Ce que nous faisons aujourd’hui, rester sur nos priorités et assurer la stabilité au maximum de cette région. En aucun cas la France ne laissera une escalade se faire, ou quoi que ce soit qui puisse endommager la stabilité de la région. On ne peut pas laisser des régimes qui se croient tout permis agir. Toutes celles et ceux qui nous regardent ce midi ont été choqués par les images terribles.

 

Le JT de TF1  a commencé. L'interview avec Emmanuel Macron va débuter dans quelques minutes. 

Les enjeux de l'interview du chef de l'Etat sur TF1 : 

  • L'école primaire de Berd'huis, petit village normand à 150 km de Paris, accueille jeudi Emmanuel Macron qui vient y donner une interview en direct sur TF1 pour apaiser les inquiétudes des Français, notamment des retraités et des ruraux. Choix inhabituel, le chef de l'Etat s'exprimera dans le JT de Jean-Pierre Pernaut de la mi-journée, le préféré des seniors mais peu regardé des actifs urbains.
  • Les résidents, qui avaient placé Marine Le Pen en tête au premier tour de la présidentielle mais choisi Emmanuel Macron au second, veulent surtout l'interpeller sur des sujets de la vie quotidienne, en particulier la limitation de vitesse à 80 km/h et la hausse de la CSGqui frappe les retraités (30 % de la population).
  • Sur TF1, le chef de l'Etat pourrait aussi s'expliquer sur la réforme de la SNCF,l'évacuation très musclée des zadistes de Notre-Dame-des-Landes, le blocage dans certaines facs, le projet de loi asile et immigration et les menaces de frappes en Syrie.
  • Cet entretien vise à regagner le soutien des classes populaires et rurales, qui décrochent dans les sondages. Des chiffres qui alimentent les accusations de l'opposition, selon laquelle Emmanuel Macron est à la fois un "président des riches" et un "président des villes".
  • Cette interview est le premier volet d'une offensive médiatique destinée à marquer le premier anniversaire de la présidentielle. Elle sera suivie d'une seconde dimanche soir de deux heures, avec Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel, sur BFM-TV, RMC et Mediapart.
  • Le JT de TF1, suivi par 5,3 millions de téléspectateurs en moyenne, est le plus regardé par les retraités, les employés et les habitants des campagnes. Préférant les longs discours ou les échanges directs avec la population, Emmanuel Macron n'a donné jusqu'ici que deux entretiens à des chaînes françaises (TF1 en octobre, France 2 en décembre). Après cette offensive médiatique, il sera deux jours la semaine prochaine dans les Vosges, un département très rural.

Emmanuel Macron tentera de rassurer les Français et de répondre aux interrogations, alors que les sujets de mécontentement sont nombreux.

Bonjour à tous, 

Invité du journal de 13 heures de TF1, Emmanuel Macron tentera de conjurer la constitution d'un front des mécontents, moins d'un an après son élection à la présidence. Jusqu'ici avare d'interviews, le chef de l'Etat répondra aux questions de Jean-Pierre Pernaut, dont le journal fait la part belle aux sujets de proximité, dans une école de Berd'huis, dans l'Orne.

Emmanuel Macron renouvellera l'exercice dimanche soir sur RMC-BFMTV et Mediapart, une expression en deux temps qui doit permettre de toucher des publics différents, selon le porte-parole du gouvernement.

Nous suivrons cette interview en direct à partir de 13 heures, puis Nicolas Chapuis, chef du service Politique du Monde, répondra à vos questions sur cette intervention

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http://www.lemonde.fr/emmanuel-macron/live/2018/04/12/en-direct-sur-tf1-macron-veut-repondre-aux-critiques-et-rassurer_5284466_5008430.html

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