VIDÉO - Les syndicats des cheminots appellent à un rassemblement le 3 mai partout en France et menacent d'une journée sans train le 14. Entre-temps, un rendez-vous est prévu le 7 mai avec le premier ministre.
Malgré la pression des cheminots, l'exécutif ne fléchit pas. Le premier ministre Édouard Philippe a réaffirmé que l'ouverture à la concurrence du rail français, la réorganisation de la SNCF et la fin des embauches au statut de cheminot étaient des principes non négociables. «Nous sommes déterminés à faire avancer cette réforme, elle est indispensable», a martelé le chef du gouvernement, jeudi matin au micro d'Europe 1.
Au sujet de la reprise par l'État de la dette du groupe (46,6 milliards d'euros), le chef de l'exécutif a précisé qu'une fois que la loi sera adoptée, «le montant, le rythme et les modalités restent à discuter». «En la matière, ma main a toujours été tendue, mais reste ferme. La finance magique ça n'existe pas» a-t-il déclaré. «Si l'État a vocation à reprendre une partie de la dette, les Français seront amenés à la rembourser dans le temps.» Le premier ministre a précisé que cette reprise se ferait «sans accroître la fiscalité» mais en faisant «des économies sur la dépense publique».
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Ce rappel à l'ordre vient refroidir les espoirs des syndicats de la SNCF. Mercredi, alors qu'ils ont obtenu un rendez-vous avec Édouard Philippe le 7 mai après avoir refusé de se rendre aux concertations avec la ministre des Transports, ils espéraient encore un geste de l'exécutif. «Nous n'imaginons pas que le premier ministre nous convoque pour nous dire que rien ne changera et que les négociations sont closes», expliquait Laurent Brun, secrétaire général CGT-Cheminots, lors d'une conférence de presse. «S'il devait nous convoquer pour ça, on serait vraiment face à un gouvernement qui fait le choix du conflit de longue durée et c'est lui qui serait à ce moment-là responsable de la poursuite dans le temps du conflit par les cheminots.»
Rassemblement le 3 mai et journée sans train le 14
D'ici là, l'intersyndicale a appelé à «un rassemblement le 3 mai à Paris et en territoires». Objectif affiché, «mettre la pression sur le gouvernement». La CGT, l'Unsa Ferroviaire, SUD-Rail et la CFDT prévoient également «une journée sans cheminot», le 14 mai, si leurs revendications unitaires n'étaient pas entendues. «Sans cheminot, ça veut dire sans train et sans chantier réseau», a précisé Didier Aubert, secrétaire général de la CFDT Cheminots. Si elle a lieu, cette journée doit être très large et mettre l'entreprise totalement à l'arrêt, en englobant notamment les cadres qui ont des difficultés à faire grève, selon Laurent Brun.
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Dans les faits, le jeudi 3 mai et le lundi 14 mai correspondent à des jours où la grève était déjà prévue dans le cadre d'une mobilisation menée par épisodes sur un rythme de deux jours tous les cinq jours. Depuis l'annonce de la réforme de la SNCF par le gouvernement, seule une manifestation nationale de cheminots s'est tenue à Paris, le 22 mars. Elle a réuni plus de 13.000 personnes selon la société Occurence, qui réalise un comptage pour un collectif de médias, dont Le Figaro.
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