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Zuckerberg défend le modèle économique de Facebook devant les parlementaires américains

C’est le deuxième épisode d’un grand oral aux enjeux historiques pour Facebook. Le PDG du réseau social</a> aux deux milliards d’utilisateurs, Mark Zuckerberg, a de nouveau défendu, mercredi 11 avril devant les parlementaires américains, le modèle économique de Facebook</a>, malgré les cas avérés de manipulation et de détournement de données personnelles des utilisateurs.

Sur l’audition de mardi :   Le patron de Facebook peine à convaincre les sénateurs américains

Après avoir</a> admis que son réseau avait été « lent » à identifier</a> les achats de publicité politique</a> venus de Russie</a> pendant la campagne électorale, il a assuré que Facebook faisait « de mieux en mieux » pour supprimer</a> les faux comptes.

Le procureur spécial Robert Mueller enquête</a> depuis mai 2017 sur une possible collusion entre l’équipe de campagne de M. Trump et des responsables russes pour influencer</a> le scrutin. Il estime qu’internet et en particulier Facebook a servi de plateforme à une vaste opération de propagande pour favoriser</a> la victoire du magnat de l’immobilier</a>.

« Désastre »

Dénonçant un « désastre », le représentant Frank Pallone avait affirmé en début d’audition que le Congrès devait « prendre des mesures immédiates pour protéger</a> notre démocratie ». « Les avertissements étaient partout, pourquoi personne ne les a vus ? », a-t-il demandé.

Mais Mark Zuckerberg a évité de répondre</a> directement à la question d’une élue qui lui demandait s’il était prêt à changer</a> le modèle économique de Facebook, actuellement un réseau social gratuit financé par la publicité, « dans l’intérêt de la protection de la vie privée</a> ».

« Je ne suis pas sûr de ce que cela veut dire », a-t-il commenté.

« Nous pensons que tout le monde</a> mérite une bonne protection de la vie privée », a-t-il également affirmé à un autre élu qui l’interrogeait sur la possibilité pour les utilisateurs américains de bénéficier</a> du nouveau règlement européen sur la protection des données personnelles, appelé « RGPD », qui doit entrer</a> en vigueur le 25 mai. « Nous travaillons afin de le faire</a> aussi vite que possible », a affirmé M. Zuckerberg, sans pouvoir</a> dire</a> si cette protection serait mise en place dans les délais impartis.

Il avait déjà fait la veille devant le Sénat des commentaires similaires sur le RGPD qui lui ont valu mercredi les remerciements quelque peu ironiques d’une responsable européenne. « Merci M. Zuckerberg », a lancé Vera Jourova, commissaire à la Justice</a> et à la Protection des consommateurs, au cours d’une conférence de presse à Bruxelles. « Je cherchais comment faire campagne pour notre règlement sur la protection des données. Voilà, c’est fait », a-t-elle souligné.

« A chaque fois, il y a un contrôle »

Durant son audition, Zuckerberg a également affirmé qu’il n’était pas hostile à une régulation de l’Internet, l’estimant « inévitable ». « L’importance de l’Internet grandit dans le monde</a> et je pense inévitable une certaine forme de régulation », a estimé M. Zuckerberg avant de temporiser : « Je ne pense pas qu’il n’y ait pas besoin de régulation mais il faut faire attention en la mettant en place. »

« Souvent les régulations appliquées font qu’une entreprise disposant de ressources telles que les nôtres peut les respecter</a> mais pour des entreprises</a> plus petites cela peut être</a> plus difficile de le faire. Ce genre</a> de choses doivent être considérées avec attention lorsqu’on parle des règles qui devraient être mises en place. »

Il a également assuré aux membres d’une commission de la Chambre des représentants que les utilisateurs étaient responsables des contenus qu’ils postaient. « Chaque fois que quelqu’un choisit de partager</a> quelque chose sur Facebook, il le fait en allant sur le service et en choisissant de partager une photo</a> ou écrire</a> un message. A chaque fois, il y a un contrôle », a-t-il assuré.

Ses propres données siphonnées

M. Zuckerberg n’en finit plus de s’excuser depuis la révélation du scandale Cambridge Analytica mi-mars, qui a nui fortement à l’image du groupe et fait baisser</a> son titre</a> en Bourse</a>.

Selon Facebook, les données de quelque 87 millions d’utilisateurs – y compris les siennes, a admis M. Zuckerberg – se sont retrouvées entre les mains de la société d’analyse de données avant que Facebook commence à instaurer</a> des restrictions en 2014. La firme britannique a ensuite travaillé pour la campagne du candidat républicain à la présidentielle américaine de 2016, Donald Trump</a>.

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