
Le gouvernement lance un plan de soutien à la filière hydrogène avec l’ambition de faire de la France un « leader mondial » de cette technologie encore émergente, mais présentant de nombreux atouts pour la transition énergétique. Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a assorti ce plan d’une enveloppe de 100 millions d’euros d’investissements.
Nicolas Hulot a présenté ce vendredi un plan assorti d’une enveloppe de 100 millions d’euros destiné à accélérer le développement en France de la filière hydrogène, prometteuse pour la transition énergétique mais coûteuse au démarrage.
Le ministre de la Transition écologique souhaite favoriser les installations d’électrolyseurs et le déploiement d’une flotte de véhicules fonctionnant à l’hydrogène, avec un objectif de 5 000 utilitaires légers et 200 véhicules lourds à l’horizon 2023 et jusqu’à dix fois plus en 2028.
In fine, le but est de faire de la France « un leader mondial » dans le domaine, selon le vœu de Nicolas Hulot.
« Il ne faut pas que, comme cela a pu être le cas pour la filière solaire, on prenne le train au dernier moment », a-t-il déclaré à des journalistes. « Il y a un potentiel énorme et on ne veut pas le laisser passer parce que c’est une clef pour coordonner l’ensemble des outils de la transition énergétique. »
Des débouchés considérables
L’un des intérêts majeurs de cette molécule est de rendre stockable à grande échelle l’électricité produite par les énergies renouvelables et donc de résoudre potentiellement les difficultés liées à l’intermittence de l’éolien et du solaire.
L’hydrogène a aussi des débouchés potentiellement considérables dans l’industrie et dans les transports - à la fois automobiles et ferroviaires - grâce aux piles à combustibles à l’autonomie supérieure à celle des batteries.
Le plan de Nicolas Hulot vise notamment à verdir la production d’hydrogène, actuellement issue à environ 95 % d’énergies fossiles. À cette fin, le ministre de la Transition écologique a assigné à la filière un objectif de 10 % d’hydrogène décarboné d’ici à 2023 et de 20 % à 40 % d’ici à 2028.
Une partie des 100 millions d’euros mobilisés pour l’année 2019 sous la supervision de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) doit donc contribuer au financement d’électrolyseurs.
L’enveloppe sera aussi consacrée au développement de la flotte, qui ne dépasse pas aujourd’hui 260 véhicules en France pour 20 bornes de chargement.
« Nous sommes à un tournant »
« L’objectif, c’est que les projets avancent vite, qu’on investisse à terme 100 millions d’euros chaque année », a dit Nicolas Hulot, pariant sur un « effet levier ».
« Nous sommes à un tournant pour le développement d’une filière française de l’hydrogène décarboné compétitif, nous souhaitons en être un acteur important », a déclaré le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, présent lors de la présentation.
Plusieurs pays tels que le Japon, l’Allemagne et la Chine ont commencé à investir massivement dans l’hydrogène, qui requiert des investissements se chiffrant en milliards d’euros.
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