INFOGRAPHIES - Le PIB n'a progressé que de 0,2% entre avril et juin, au même rythme que sur les trois premiers mois de l'année. Les grèves SNCF et Air France au printemps ont notamment contribué au ralentissement, affirme l'Insee.
Le coup de mou se confirme. Le PIB, qui n'avait progressé que de 0,2% au premier trimestre, a stagné au deuxième. Entre avril et juin, il affiche une hausse de 0,2% également, indique l'Insee ce vendredi. Ce chiffre, plus faible qu'attendu, est légèrement inférieur à la dernière prévision de 0,3% qu'avait publiée l'institut en juin. Il est aussi légèrement inférieur à la prévision de la Banque de France (+0,3%).
L'Insee pointe notamment du doigt l'impact négatif des grèves à la SNCF et chez Air France, qui se sont déroulées pendant tout le printemps. Selon l'institut, elles ont entraîné un «net repli des dépenses de transport (-3,2% après +1,0%), principalement dans le transport ferroviaire». En juin dernier, l'Insee avait déjà estimé que l'impact de ces grèves serait de «tout au plus 0,1 point de PIB». Cette baisse des dépenses dans les transports a contribué au fléchissement global de la consommation des ménages (-0,1%), également impactée par une nette baisse des dépenses en biens alimentaires (-1,3%) et en énergie (-1,7% après +0,8%) en raison de températures supérieures aux normales saisonnières en avril. L'investissement des ménages s'est aussi légèrement replié (-0,1%).
Un objectif de 2% difficile à tenir
Du côté du commerce extérieur, l'Insee met aussi en avant le fait que «les échanges contribuent négativement à la croissance: -0,3 point après une contribution nulle au trimestre précédent». Parmi les quelques bonnes nouvelles figure l'accélération de l'investissement des entreprises (+1,1% après +0,1%). «Cette accélération est principalement liée au rebond de l'investissement en biens manufacturés (+1,2 % après −1,1 %)», indique l'Insee.
Cette stagnation de la croissance au deuxième trimestre rend désormais difficilement tenable l'objectif des 2% que s'est fixé le gouvernement. L'Insee a d'ailleurs déjà revu ses prévisions à la baisse et table désormais sur une hausse de 1,7% du PIB. La Banque de France est légèrement plus optimiste pour 2018, avec une prévision de 1,8%.
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