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BCE : Draghi reste confiant malgré les nuages conjoncturels

Le coup de mou économique en zone euro, la dispute sur le budget italien , la guerre commerciale entre Washington et Pékin ou encore la récente  correction sur les marchés boursiers n'y ont rien changé : la Banque centrale européenne (BCE) a confirmé comme attenud, jeudi, son cap monétaire présenté en juin.

L'institution monétaire a réitéré son intention de mettre un  terme fin décembre à son programme de rachats d'actifs (QE) , « si les données lui parvenant confirment les perspectives d'inflation à moyen terme ». Ces massifs rachats de dettes lancés en 2015 pour éviter que la zone euro ne tombe en déflation ont été progressivement réduits et abaissés à 15 milliards d'euros par mois à partir d'octobre.

Vidéo : la conférence de presse de Mario Draghi

« Risques globalement équilibrés »

« Nous reconnaissons  une dynamique plus faible mais il ne s'agit pas d'un ralentissement », a souligné l'Italien, alors que le Conseil des gouverneurs n'a pas modifié son évaluation des risques sur les perspectives de croissance de la zone euro qui restent« globalement équilibrés ».

Pour expliquer une série d'« indicateurs plus faibles », Mario Draghi évoque des facteurs spécifiques aux pays de la zone euro (comme les difficultés trimestrielles du secteur automobile en Allemagne), les incertitudes commerciales liées à la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis, le Brexit, comme la dispute entre Rome et Bruxelles sur le budget italien, ou encore un retour à la normale après une année exceptionnelle en 2017. « I l n'est pas facile de distinguer ici ce qui est passager ou permanent, ce qui ne concerne qu'un pays ou l'ensemble de la zone euro ou non [...] », a expliqué le dirigeant, en renvoyant aux prochaines projections macroéconomiques de la BCE à paraître en décembre.

Inflation inférieure à 2 %

Mais l'institution monétaire européenne reste confiante dans la capacité de la zone euro à atteindre son objectif d'inflation inférieure mais proche de 2 %. Pour justifier son optimisme, Mario Draghi évoque la hausse des salaires négociés, ou encore le resserrement du marché du travail.

Si l 'inflation a grimpé à 2,1 % en septembre en zone euro, c'est surtout grâce à la hausse des prix de l'énergie. Hors énergie et produits alimentaires, l'inflation sous-jacente a quant à elle ralenti à 0,9 %.

« Confiant » sur l'Italie

« Notre politique monétaire doit rester accommodante », a également rassuré Mario Draghi, alors que le Conseil des gouverneurs prévoit que les taux restent à leurs niveaux actuels « au moins jusqu'à l'été 2019 et, en tout cas, aussi longtemps que nécessaire ». Le principal taux directeur de la BCE est fixé à zéro, le taux du prêt marginal à 0,25 % et le taux sur les dépôts à -0,40 %.

Interrogé sur  l'Italie, qui s'oppose à la Commission européenne  sur son budget 2019 qui prévoit un déficit de 2,4 % de PIB, Mario Draghi s'est déclaré personnellement « confiant » dans la perspective de trouver un accord avec Rome. Tout en soulignant qu'il s'agit d'une question budgétaire qui n'est pas du ressort de la BCE, chargée d'assurer la stabilité des prix.

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