Colombes, France
Au moins une trentaine de stations services en Isère vendent le litre du diesel plus cher, que celui de l'essence. En France, une station sur cinq est concernée d'après le site des prix du carburants du gouvernement. En cause, l'augmentation des taxes sur le gazole.
"Je suis super en colère sachant que le prix du gazole en Espagne est pratiquement à un euro." - Sylvia, aide-soignante à Grenoble
À la station du supermarché Super U de Colombe en Isère, le Sans Plomb 95E10 est vendu 1,489€/l depuis samedi dernier. Le Diesel lui, est vendu 1,499€/l. Même prix quelques centaines de mètres plus loin à la pompe à essence de l'Intermarché de Colombe.
"Ils ne se rendent pas compte de ce que ça nous coûte pour aller travailler" lance Sylvia en faisant son plein à 65 euros. La jeune femme habite Colombe mais travaille comme aide-soignante à domicile à Grenoble. "J'essaie de faire moins d'allez-retour au travail. Normalement je suis censée en faire quatre par jour. Maintenant je ne rentre plus à la maison et je reste sur mon lieu de travail à attendre" raconte Sylvia.
"Bientôt on aura même plus les moyens d'aller travailler, on sera au chômage parce qu'aller travailler coûtera trop cher."- Sylvia, aide-soignante à Grenoble
Quand aller travailler en voiture n'est plus rentable
Caroline, elle, n'avait rien vu jusqu'à ce qu'on lui montre le panneau d'affichage des prix. "L'essence est moins chère que le gazole... Ah oui, ça fait mal !" lance l'infirmière. La jeune maman retourne tout juste au travail après la naissance de son bébé. "Si je ne travaille pas, je touche le même salaire avec Pôle Emploi. Je vais travailler parce que j'ai vraiment envie de travailler. Mais avec les frais d'essence, ce n'est pas du tout rentable" conclue l'Iséroise.
"On est dans un pays d'escrocs" - Marcel, industriel de 73 ans.
Quand Éric regarde dépitée sa voiture diesel de trois ans, qu'il avait acheté pour "rouler moins cher", Marcel lui s'énerve. "On est dans un pays d'escrocs" balance l'industriel de 73 ans. En train de faire le plein de son 4x4, Marcel nous raconte la différence de prix avec les autres pays d'Europe.
"C'est l'État qui se gave !" - Marcel, industriel de 73 ans.
À la pompe numéro cinq, Martial regarde défiler les euros sur le compteur de la pompe. Le plein il ne le fait "jamais" ! "On met le minimum pour aller au boulot. Et c'est tout." conclue le trentenaire. Certains excédés ont même pris la décision sur conseil de l'association 40 millions d'Automobilistes d'envoyer leur facture de carburant à l'Élysée.
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