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La Bourse de Paris subit l'impact des incertitudes et des résultats américains (-1,94%)

Paris - La Bourse de Paris, en proie à une forte volatilité, reculait nettement vendredi à la mi-journée (-1,94%), coupant court au rebond de la veille, face à de nombreux sujets géopolitiques en suspens et à des résultats américains jugés décevants.

A 13H30 (11H30 GMT) l'indice CAC 40 perdait 97,56 points à 4.934,74 points. La veille, il avait fini sur une hausse de 1,60%. 

Après une ouverture en baisse, la cote parisienne a creusé ses pertes jusqu'à passer sous le seuil des 4.900 points en enregistrant son niveau le plus bas en séance (4.899,26 points) depuis le 1er mars 2017. 

Les marchés américains se préparaient de leur côté à ouvrir également dans le rouge. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average se repliait de 0,77%, celui de l'indice élargi S&P reculait de 1,02%, tandis que celui du Nasdaq, à dominante technologique, régressait de 1,91%. 

"Les marchés européens des actions ont enduré un nouvel épisode important de ventes. Les contrats à terme américains ont plongé durant la nuit à la suite des révisions de deux géants de la tech, Amazon et Alphabet, et les répercussions se sont étendus au monde", a commenté David Madden, analyste pour CMC Markets. 

"Aux Etats-Unis, les bons résultats de Microsoft, Tesla ou Twitter n'ont pas permis d'occulter après Bourse ceux d'Amazon et Alphabet, maison mère de Google, qui, après avoir présenté des prévisions inférieures aux attentes des analystes malgré des résultats trimestriels meilleurs que prévu, sont venus tout anéantir après la clôture américaine", a souligné Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance. 

Selon Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque, "rien n'est encore gagné tant que les nombreux sujets géopolitiques n'auront pas trouvé d'issue favorable", tels que le dossier italien, le Brexit ou encore le conflit commercial. 

En zone euro, après la confirmation jeudi de la politique monétaire de la Banque centrale européenne, l'attention sera portée surtout sur le verdict de S&P Global Ratings quant à la note de l'Italie, qui a déjà été dégradée la semaine dernière par Moody's. 

L'agenda était étoffé avec de nombreuses nouvelles données macroéconomiques ainsi que la suite des publications de résultats d'entreprises. 

En France, la confiance des ménages français est restée quasi stable en octobre, après avoir atteint le mois dernier son plus bas niveau depuis avril 2016, selon l'Insee. 

En Allemagne, le moral plutôt élevé des consommateurs devrait se stabiliser en novembre en dépit des inquiétudes liées aux tensions commerciales et au Brexit, selon l'étude mensuelle de l'institut GfK. 

Aux Etats-Unis, les investisseurs espéraient être rassurés par la première estimation de la croissance du PIB pour le 3e trimestre. 

- Plongeon des équipementiers automobiles - 

Les équipementiers automobiles poursuivaient leur descente aux enfers. Valeo s'écroulait de 20,52% à 23,74 euros, après un ralentissement de sa croissance au troisième trimestre qui l'a contraint à abaisser à nouveau ses objectifs.  

Faurecia chutait de 8,87% à 38,24 euros après avoir annoncé son intention de racheter le spécialiste des systèmes de navigation automobile japonais Clarion pour environ 1,1 milliard d'euros. 

Mastodonte du CAC 40, Total régressait de 3,08% à 49,82 euros, à l'instar de tout le secteur pétrolier face à la baisse des prix du pétrole vendredi, et en dépit d'une hausse de de 45% de son bénéfice à 4 milliards de dollars. 

Amundi reculait de 4,86% à 52,08 euros, le poids lourd mondial de la gestion d'actifs ayant réalisé des bénéfices inférieurs aux attentes sur le troisième trimestre tout en maintenant ses objectifs à horizon 2020. 

SEB perdait 9,86% à 125,30 euros après avoir abaissé jeudi son objectif annuel de bénéfice opérationnel d'activité, invoquant un environnement "globalement plus difficile". 

Ipsos coulait de 10,13% 23,06 euros, après le recul de 1,4% de son chiffre d'affaires à 427,9 millions d'euros au troisième trimestre, qu'il a mis sur le compte d'une transformation interne en cours et de l'acquisition de divisions de l'institut allemand GfK. 

Parmi les quelques valeurs en hausse, Saint-Gobain s'arrogeait 0,43% à 31,69 euros après avoir confirmé jeudi son objectif de hausse du résultat opérationnel en 2018 après des ventes trimestrielles en progression. 

Altran s'envolait quant à lui de 12,15% à 7,71 euros après avoir enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 37,3% au troisième trimestre, grâce à l'intégration dans ses comptes du groupe américain Aricent et à une croissance organique de 10,4%. 

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