
« La France sera prête » en cas de sortie désordonnée le 29 mars, a assuré Edouard Philippe, en soulignant que dans cette hypothèse, « c’est un travail d’orfèvre avec une véritable course contre la montre que nous devons réaliser ».
« Rien ne nous permet à ce stade de savoir si l’accord qui a été trouvé entre les négociateurs sera au final adopté », a-t-il ajouté. « Nous devons donc nous préparer à l’hypothèse qui est toujours sur la table - que nous ne souhaitons pas, je le dis très clairement - d’une sortie sans accord. »
Dans les minutes précédant son discours à Dunkerque, plusieurs ministres britanniques avaient annoncé leur démission pour dénoncer le projet d’accord sur les conditions de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, plongeant Theresa May dans une crise politique qui pourrait lui être fatale.
Lors d’une conférence de presse en fin de journée, Theresa May a promis de se battre pour faire adopter son accord. « Vais-je mener cela à bien ? La réponse est oui », a-t-elle dit.
« Moment de vérité » pour Theresa May
Pour la ministre française chargée des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, la Première ministre britannique vit « un moment de vérité ». « Nous serons prêts quoi qu’il arrive », a-t-elle ajouté sur LCP.
Le Parlement français examine actuellement un projet de loi habilitant le gouvernement à prendre des ordonnances au cas où aucun accord ne serait trouvé entre l’Union européenne et le Royaume-Uni au 30 mars.
« Depuis avril dernier, le gouvernement a mis en place un dispositif complet de préparation à une éventuelle sortie sans accord du Royaume-Uni » et a identifié 200 mesures à prendre d’ici le 29 mars, a dit Edouard Philippe.
Il faut notamment pouvoir accélérer la construction d’installations pour contrôler les personnes et les marchandises à la frontière, organiser les contrôles sanitaires, embaucher des douaniers et prévoir des zones de stationnement, a-t-il dit.
Le projet de loi d’habilitation en ce sens a été examiné au Sénat et le sera début décembre à l’Assemblée nationale.
« Une sortie sans accord poserait nationalement une myriade de problèmes très pointus, très techniques, pas toujours très visibles mais dont les conséquences, s’ils n’étaient pas réglés, seraient considérables », a ajouté le chef du gouvernement.
Il a souligné que la France travaillait avec la Commission européenne sur les mesures relevant des compétences européennes et précisé que son gouvernement travaillait de façon bilatérale avec l’Irlande, la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne.
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