
GRAND RÉCIT - Depuis un mois, le dirigeant est au coeur d'une affaire qui mêle soupçons sur son train de vie et bataille pour le pouvoir chez Renault-Nissan. Retour sur 30 jours d'un feuilleton judiciaire.
Tout est prêt parce que tout a été soigneusement, minutieusement, préparé. Comme pour une manœuvre militaire. Le 19 novembre dernier un peu avant le coucher du soleil, quand le jet de Carlos Ghosn se pose à Tokyo, c'est toute une organisation qui s'ébranle. L'interpellation par la justice japonaise du célèbre patron de Renault, Nissan et Mitsubishi, sur le tarmac même de l'aéroport, donne le signal de départ à d'autres opérations. Les enquêteurs investissent immédiatement les bureaux du siège de Nissan, à Yokohama.
Le chauffeur de l'Américain Greg Kelly, administrateur du constructeur japonais et homme de confiance de Carlos Ghosn, arrête la limousine sur une aire de repos pour que son passager puisse lui aussi être cueilli à la demande du bureau du procureur. «Mon mari a été trahi», dira plusieurs semaines plus tard Dee Kelly depuis le Tennessee. Trahi, explique-t-elle, par Hari Nada, un dirigeant de Nissan. Ce dernier aurait dit à Greg Kelly, basé aux États-Unis, que sa présence était requise au Japon pour une réunion importante. Hari Nada a même mis un ...
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