Free a présenté mardi 4 décembre les Freebox Delta et Freebox One, huit ans presque jour pour jour après la Freebox Révolution. Deux nouvelles offres qui prouvent que Free n'est plus le "trublion" qu'il avait toujours été.

La Freebox Delta (© Free).
"Couscous-boulettes"
Le leitmotiv de Free a toujours été de "rendre du pouvoir d'achat" au consommateur, en "pratiquant un prix inférieur au prix standard" du marché. Son fondateur Xavier Niel l'a répété mardi, avant de présenter une nouvelle offre triple play à… 60 € par mois, ce qui en fait la plus onéreuse du marché (la Livebox Up d'Orange étant à 48 € par mois et la box Premium de SFR à 56 € par mois).Certes, c'est aussi la plus complète, et elle revient moins chère que la somme de ses composants. Mais il est indéniable que Free veut créer le besoin dans l'espoir de relancer son ARPU (son revenu moyen par utilisateur), un indicateur économique clé, qui stagne depuis plusieurs trimestres autour de 32 € par mois. L'offre Freebox Delta "mélange" tellement de services qu'"on ne sait plus ce qu'on paye"… C'est pourtant la recette "couscous-boulettes" que Xavier Niel critiquait au lancement de Free Mobile.
"Magouille de TVA"
En 2008, Rodolphe "avait Free et avait tout compris". Rodolphe était la figure geek d'une campagne publicitaire qui vantait la clarté d'une offre constituée d'un seul forfait tout compris au prix invariable de 30 € par mois. Aujourd'hui, la gamme comporte cinq offres très différentes, la Freebox One est assortie d'un engagement et d'une remise pendant 1 an, la box Freebox Delta est facturée en sus. Tout ce que Xavier Niel dénonçait chez ses concurrents ces dernières années. Et alors que Xavier Niel avait parlé de "magouille de TVA" quand SFR avait inclus un bouquet de presse illimitée à ses offres pour optimiser sa fiscalité, Free en fait désormais autant.Citons en outre quelques mesquineries : non seulement le forfait Netflix Essentiel inclus aux offres Freebox One et Freebox Delta n'inclut pas l'Ultra HD 4K, mais il n'inclut même pas la HD, un comble en 2018. Free n'offre les frais de migration de 50 € qu'après 8 ans d'ancienneté. Et surtout Free facture dans tous les cas des frais d'activation de 100 €, même aux clients actifs.
Bullshit marketing
Enfin, l'opérateur a changé de stratégie marketing. La Freebox Delta intègre une sono dont on ne sait presque rien, conçue en partenariat avec Devialet, une marque branchée adepte des punchlines. De même, Free laisse entendre que son nouveau Server intègre un Wi-Fi permettant d'atteindre 4,4 Gb/s, sans préciser que cette bande passante est un cumul de 3 bandes de fréquence qu'aucun appareil ne peut exploiter simultanément, et sans détailler la répartition. Enfin, Free a fait un choix étonnant : pour profiter de la connexion à 10 Gb/s, la Freebox Delta n'est pas munie d'un port 10 Gigabit Ethernet, le futur standard domestique, mais d'un port SFP+, qui nécessite des équipements professionnels qui ont peu de chance de se démocratiser à l'avenir. D'une manière générale, le soin soudainement apporté aux photos, aux vidéos et au nouveau site internet trahit une volonté d'élargir la cible bien au-delà des fans et des geeks.
La box Salt Fiber (© Salt).
Il n'en demeure pas moins que Free a lancé un nouveau cycle et qu'on attend avec impatience la réaction de ses concurrents, à commencer par celle d'Orange, qui tient son Show Hello annuel ce mercredi 12 décembre… date anniversaire de la première Freebox et de la Freebox Révolution.
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