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«Gilets jaunes» : le patronat veut une sortie de crise rapide - Le Figaro

Les organisations patronales s'alarment des conséquences économiques du mouvement des «gilets jaunes». Le Medef propose un moratoire sur la hausse des taxes sur les carburants, piste vers laquelle semble se diriger le gouvernement.

La pression s'accentue sur l'exécutif qui pourrait faire un geste pour sortir de la crise des «gilets jaunes». «L'état doit prendre ses responsabilités» exhorte Geoffroy Roux de Bézieux, dans un entretien publié ce mardi au Parisien-Aujourd'hui en France . Alors que le gouvernement se concentre sur les réponses à apporter à cette crise, et que les conséquences économiques du mouvement des «gilets jaunes», se comptent désormais en milliards d'euros pour les commerces, le patron des patrons plaide pour «un moratoire sur les augmentations de taxes sur les carburants prévues en janvier» sur l'essence et le diesel. Point sur lequel s'est cristallisée la contestation des «gilets jaune». «Il ne s'agit pas d'abandonner la fiscalité écologique mais d'en revoir la trajectoire» propose Geoffroy Roux de Bézieux. Une piste qui semble avoir été retenue par Matignon, qui devrait faire une annonce en ce sens devant les députés LREM mardi matin.

«Nous sommes quasiment en état d'urgence économique»

Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef

«Il y a des destructions massives et des blocages qui ont un effet extraordinairement négatif sur le commerce, avec des baisses de chiffres d'affaires de 20% à 30% en moyenne dans le transport et le tourisme», juge le président du Medef. «Nous ne pouvons pas nous permettre un week-end supplémentaire de même nature que ceux que nous avons vécus», les 17 et 24 novembre puis le 1er décembre, qui ont donné lieu à des manifestations parfois violentes à Paris et ailleurs en France. «Sinon, il y aura un risque très fort sur l'emploi» ajoute-t-il. Et d'alerter: «nous sommes sur le point de basculer vers du chômage partiel, voire pire. Nous sommes quasiment en état d'urgence économique».

À plus long terme, le patron des patrons estime que l'État devra ensuite régler le problème qui existe dans certaines régions «pour se déplacer». «Nos salariés habitent de plus en plus loin de leur lieu de travail. Ce problème-là, il faut le prendre à bras-le-corps.» Pour se faire, il propose qu'une partie des 8 milliards d'euros de «la taxe du versement transport» versée par les entreprises pour financer le transport collectif, «soit affectée dans les territoires où il n'y a pas de transports en commun pour aider les salariés qui ont du mal à se rendre à leur travail. Le meilleur système, c'est de verser les sommes aux entreprises qui se chargeraient ensuite de les reverser aux salariés sous forme d'indemnités kilométriques» détaille-t-il.

La CPME réclame l'annulation de la hausse de la taxe

En revanche, Geoffroy Roux de Bézieux se dit opposé à un coup de pouce au smic, au-delà de la revalorisation automatique au 1er janvier prochain. «Si on va au-delà et que cela se fait sous forme de baisse de cotisations, très bien!» lance-t-il. Mais «si la hausse du smic est payée par les entreprises, cela se traduira par des destructions d'emplois», justifie-t-il. «Le ras-le-bol fiscal, il est global en France.» «Ce qu'il faut, c'est baisser les impôts pour tout le monde et, pour cela, rationaliser la dépense publique. Ce pays croule sous la pression fiscale et la réglementation!» estime-t-il.

De son côté, François Asselin, le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), demande, lui, l'annulation de la hausse prévue de la taxe sur les carburants. «Les artisans, commerçants, TPE et PME sont parmi les premiers concernés par l'augmentation des prélèvements et des normes de toute sorte. L'exaspération monte, à son tour dans leurs rangs face à l'absence de véritable réponse des pouvoirs publics», fait valoir l'organisation patronale dans un communiqué.

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http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2018/12/04/20002-20181204ARTFIG00056-gilets-jaunes-le-patronat-presse-le-gouvernement-de-sortir-de-cette-crise.php

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