
La pénurie de carburant s’est encore accentuée ce dimanche, dans l’ouest de la région : les stations à sec se comptent par dizaines. Le fioul pourrait aussi se faire rare. Dans la soirée, la préfecture du Finistère a annoncé des mesures de restriction.
Une demi-semaine de blocages des dépôts pétroliers de Brest et Lorient a suffi à mettre des dizaines de stations-service à sec durant le week-end. Le Finistère est particulièrement touché, ainsi que l’ouest des Côtes-d’Armor et du Morbihan. Ainsi, aucune station-service de Carhaix ne proposait de carburant ce dimanche soir. Brest et Quimper étaient également au régime sec. Beaucoup plus à l’est, Lamballe était à cours de gazole, même si le dépôt de carburant de Vern-sur-Seiche (35), reste, lui, ouvert. Toutes les stations contactées espéraient des livraisons pour le début de semaine. Pour cela, il faudrait que les blocages des dépôts soient levés par les entreprises du BTP qui manifestent leur opposition à la fin annoncée de l’avantage fiscal sur le gazole non routier (GNR). Mais rien n’indiquait, ce dimanche soir, qu’elles souhaitaient lever le camp.
En attendant, ce sont aussi les commandes de fioul qui devraient subir l’impact des blocages : Bretagne Multi-énergies, filiale du groupe E. Leclerc, annonçait, ce dimanche, sur son site internet, ne plus disposer de fioul « à la suite des mouvements sociaux qui entraînent le blocage des routes et des dépôts pétroliers ».
La pénurie touche de plein fouet les services de sécurité et de santé. Sur Twitter, un médecin de garde finistérien partageait ses difficultés dans l’après-midi : « Je viens d’appeler : commissariat de Quimper, de Brest, Samu. Tous me confirment avoir tiré la sonnette d’alarme mais rien ne bouge du côté de la préfecture pour réquisitionner les pompes dans le 29 ». Il a finalement pu trouver de l’essence après une tournée dans sa ville.
Restrictions dans le Finistère
C’est dans la soirée que la préfecture du Finistère a annoncé des mesures de restriction. Parmi celles-ci, un montant maximal de carburant vendu par jour et par véhicule qui est limité à 30 € pour les véhicules légers de moins de 3,5 tonnes et 200 € pour les poids lourds. La vente de carburant destiné aux navires et autres engins sur remorque est interdite, tout comme le remplissage de récipients portables, « sauf pour motivation directement liée à une activité professionnelle ». À noter que les véhicules classés prioritaires ne sont pas soumis à ces restrictions.
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