
À 2358,9 milliards d’euros, elle s'affiche en hausse par rapport à son niveau de la fin d’année 2018, et se rapproche encore du seuil fatidique des 100% du PIB.
La dette publique poursuit sa hausse. Selon l'Insee, elle a augmenté au premier trimestre pour atteindre 99,6% du PIB. Soit 2358,9 milliards d'euros (+43,6 milliards par rapport au trimestre précédent). Elle avait atteint 98,4% du PIB au dernier trimestre 2018.
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L'État a largement contribué à ce creusement avec une dette en progression de 42 milliards d'euros. La contribution des organismes divers d’administration centrale (Odac) augmente de 1,6 milliard, «presque exclusivement du fait de SNCF Réseau», précise l'Insee. Les administrations publiques locales (Apul) ont également vu leur contribution à la dette progresser de 1,2 milliard, «traduisant l’endettement des régions (+0,5 milliard) et de la Société du Grand Paris (+2,2 milliards)», note l'institut.
À l’inverse, les communes se désendettent à hauteur de 1,0 milliard et les départements à hauteur de 0,4 milliard. La contribution des administrations de sécurité sociale (Asso) à la dette diminue également (-1,2 milliard), notamment du fait de l’Acoss et de la Cnaf.
Dérapage
À 99,6% du PIB, la dette publique flirte donc avec le seuil symbolique des 100%. Et la situation devrait à peine s'améliorer d'ici la fin de l'année puisque le gouvernement table sur une dette de 98,9% du PIB en 2019. D'ici 2022, celle-ci devrait être ramenée à 96,8% du PIB, d'après les prévisions envoyées en avril dernier à Bruxelles. Bercy a donc revu ses ambitions à la baisse puisqu'il ne prévoit plus qu'une baisse de 1,6 point de PIB sur l'ensemble du quinquennat, au lieu des cinq points de PIB initialement annoncés.
La Cour des Comptes a vivement critiqué cette situation dans un rapport publié en début de semaine. Elle s'inquiète du dérapage des comptes publics en raison notamment des mesures en faveur du pouvoir d'achat, annoncées en pleine crise des «gilets jaunes». Les sages de la rue Cambon redoutent que la situation ne se détériore encore avec la baisse d’impôt de 5 milliards d’euros annoncée par Emmanuel Macron en avril et qui n’est pas encore prise en compte dans les calculs de Bercy. Et ce d'autant plus que la croissance a été revue à la baisse à 1,4% cette année.
L'effet bénéfique des taux bas
Le FMI s'est aussi inquiété récemment du niveau de la dette publique française, qu'il juge «trop élevée». Selon lui, «les risques extérieurs ont augmenté, et les problèmes structurels persistent». Pour cette raison, un «effort soutenu doit être consenti».
En attendant, l'État peut au moins se réjouir d'une chose: les taux d'intérêt très bas. Ces derniers lui permettent de réduire la charge des intérêts à rembourser. Le 18 juin dernier, le taux d'emprunt à dix ans de la France est même passé pour la première fois en territoire négatif.
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