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Signature finalisée pour l'avenant au contrat A400M - Le Journal de l'Aviation

Seize mois. Il aura fallu seize mois à Airbus, l'OCCAR (Organisation conjointe de coopération en matière d'armement) et les clients de lancement du programme A400M (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Luxembourg, Royaume-Uni, Turquie) pour signer un avenant au contrat. Entamées en 2017, les négociations entre toutes les parties ont enfin été conclues, annonce l'avionneur européen. Subissant retards et surcoûts, le programme A400M devait faire l'objet d'un « global rebaselining », afin de re-définir à la fois le calendrier de livraison des avions, mais également celui des capacités tactiques.

Si le communiqué diffusé par Airbus ne cite pas de chiffres ni de calendrier précis, il précise que le document qui a été paraphé porte sur quatre points : nouveau plan de développement des capacités, nouveaux calendriers de production et de rétrofit ainsi que nouvelles conditions financières. Il s'agit de « rétablir une base contractuelle stable permettant d'assurer la bonne exécution du programme A400M », selon le CEO d'Airbus Defence & Space Dirk Hoke, cité dans le communiqué.

S'agissant de la livraison des capacités tactiques, Airbus parle d'un « calendrier ajusté », qui offrira « une visibilité » aux clients, alors que certaines mesures sont d'ores et déjà mises en oeuvre, sans plus de précisions. Quant au calendrier de production, il a été étendu et permettra de réduire le risque financier, « tout en maintenant le calendrier contractuel du programme d'ici à 2030 ». L'export, sur lequel compte l'avionneur afin de maintenir tout l'écosystème industriel autour de l'A400M, est visiblement entré en ligne de compte dans ces négociations et de l'ajustement des cadences. Pour mémoire, Airbus Defence & Space a décidé fin 2017 de réduire les cadences de production, afin entre autres de concentrer ses efforts sur l'export et le développement des capacités tactiques. En 2019, ce sont onze avions qui doivent sortir des chaînes de production.

Concernant le rétrofit des appareils, qui doivent être remis de manière continue au dernier standard tactique disponible, l'accord prévoit des immobilisations minimisées. L'Allemagne précisait récemment que ses avions ne passeraient pas plus de deux fois sur les différents sites d'Airbus. Enfin, les « nouvelles conditions financières » prévoient la mise en place d'un « mécanisme de rétention financière révisée » et « une compensation importante sous forme de produits et de services [...] en échange des obligations financières accumulées en raison des retards de livraison passées ».

Une nouvelle fois, le programme A400M sort d'une zone de turbulences, alors que son coût total a dépassé les 31 milliards d'euros, au lieu des 20 milliards initialement prévus. Les relations ayant été assainies entre l'industriel et les pays clients, place maintenant à une nouvelle priorité : l'export. Si l'Indonésie semble être le prospect le plus avancé, d'autres pays, du Moyen-Orient à l'Amérique du Sud, seraient intéressés par l'avion de transport tactique. La cible initiale était fixée à près de 400 appareils, elle a été révisée à la baisse au fil des années, autour de 200 à 300 avions.

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