Dans une note publiée ce matin, la banque étudie le scénario d'une fusion entre les deux géants de la distribution, qui serait, selon Barclays, clairement créatrice de valeur pour les actionnaires.
Le serpent de mer refait surface.
Près d'un an après l'échec du projet de rapprochement entre Carrefour et Casino, les stratèges de Barclays reviennent sur l'hypothèse d'une fusion entre les deux distributeurs. Un scénario qu'ils jugent possible «compte tenu des difficultés rencontrées par le principal actionnaire de Casino», Rallye, actuellement en procédure de sauvegarde.
Ils rappellent également les propos tenus mi-juin par Alexandre Bompard : «Il y aura une consolidation du secteur de la distribution dans les années à venir», avait assuré lors de l'assemblée générale le PDG de Carrefour, estimant que «sa mission est de s'assurer que Carrefour soit dans le camp des gagnants».
Des synergies significatives
Selon Barclays, plusieurs éléments justifient un rapprochement des deux distributeurs français.
Tout d'abord, une fusion renforcerait les positions actuelles des deux groupes, dont les parts de marchés cumulées atteindraient environ 30% en France et 50% au Brésil avant d'éventuelles cessions (le régulateur pourrait demander d'importantes ventes de magasins en France ou au Brésil).
Ensuite, leurs formats de distribution sont très complémentaires : Carrefour est davantage exposé aux hypermarchés tandis que Casino est très présent dans les supermarchés et les magasins de proximité.
De plus, «Carrefour pourrait bénéficier de l'expertise de Casino sur internet», le groupe stéphanois étant la maison-mère de Cdiscount, numéro deux du commerce en ligne en France.
Le nouvel ensemble réaliserait un chiffre d'affaires de 110 milliards d'euros. Selon Barclays, les synergies pourraient atteindre 0,7% à 1,1% des ventes.
Pas de forte prime pour les actionnaires de Casino
Une partie de ces économies serait réinvestie dans les prix et permettrait au nouveau groupe de gagner en compétitivité dans un marché à forte intensité concurrentielle.
Un rapprochement serait «clairement créateur de valeur pour les actionnaires». Toutefois le broker est sceptique quant à la perspective d'une prime significative offerte par Carrefour aux actionnaires de Casino.
De fait, Rallye dispose actuellement d'un faible pouvoir de négociation. Et les candidats potentiels ne sont pas légion à un rachat du distributeur stéphanois, qui connaît des difficultés opérationnelles en France et affiche une situation financière tendue.
In fine, Barclays est neutre sur l'action Carrefour (objectif de cours de 18,20 euros) et recommande de «sous-pondérer» Casino (objectif de 30 euros).
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