
Accordée pour une durée de six mois, cette procédure va aider à engager le redressement. Deux ans après les premières difficultés du groupe dont le siège se situe à Saint-Aunès près de Montpellier.
Le tribunal de commerce de Montpellier a ouvert hier matin une procédure de sauvegarde au bénéfice du groupe Orchestra-Prémaman pour une durée de six mois, pouvant aller jusqu’à 18 mois. Cette procédure est élargie au holding de tête Yeled Invest. Il accède ainsi à la demande introduite la veille par les fondateurs du spécialiste du vêtement pour enfants et de la puériculture, basé à Saint-Aunès, près de Montpellier. Chantal et Pierre Mestre ont, en effet, choisi cette solution afin "de travailler au redressement du groupe de manière plus apaisée". Un plan devrait être proposé "d’ici un mois à un mois et demi ; il précisera les mesures que nous comptons prendre".
Les salariés informés ce mardi 24 septembre
"Il ne s’agit pas d’un redressement judiciaire. La procédure de sauvegarde constitue une vraie opportunité car l’ensemble des dettes sont gelées, cela supprime la pression et nous laisse le temps de réfléchir à une rationalisation de notre réseau. Il n’y a pas de suppression de postes, seulement, sans doute, des mouvements au sein des services. Quant aux clients, cela ne change rien pour eux", insistait Pierre Mestre, hier midi au siège de son groupe, juste avant d’aller rencontrer les salariés et les informer.
Ce nouvel épisode dans la vie du groupe fondé en 1995 intervient après deux dernières années difficiles. Cela a commencé par les réticences des banques à renouveler les lignes bancaires. Celles-ci ont fini par s’engager au terme d’une procédure de conciliation. Elle était assortie d’un plan de financement d’une vingtaine de millions d’euros. En contrepartie, une augmentation du capital de 28 M€ était engagée. En septembre dernier, le groupe lance une nouvelle augmentation de capital par la vente de ses deux immenses entrepôts de Saint-Aunès et d’Arras, dans le Nord. Des "bijoux de famille", selon Pierre Mestre. "Malheureusement, dans les mois qui ont suivi, nous avons perdu plus de 20 M€ de notre capacité de financement". La faute à l’horrible hiver de l’économie française. "On a été remis dans la difficulté après avoir redressé la barre", se désole Pierre Mestre.
“Gilets jaunes” : 30 M€ de pertes
Conséquence En trois mois, entre le 17 novembre et le mois de janvier, le groupe Orchestra-Prémaman a enregistré, sous la pression du mouvement des “gilets jaunes”, une perte de 30 M€ sur l’activité de ses magasins en France.
"Sur la seule journée du 17 novembre, nous avions enregistré un manque à gagner de 2,6 M€, qui a impacté 130 de nos 350 magasins installés en périphérie des villes concernées par le mouvement", dévoile Pierre Mestre. L’effet “gilets jaunes” s’est atténué "lorsque la mobilisation a quitté la périphérie, où nous disposons de nombreux magasins, pour les centres-villes".
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