Commerce, Brexit, Fed et LVMH, un cocktail relevé en Bourse - Investir

La Bourse de Paris est attendue stable, voire en légère hausse, à la faveur des espoirs d’avancées dans le dossier commercial sino-américain et d’un report de la date de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. La prudence restera néanmoins de mise à deux jours de la décision monétaire de la Fed. Côté valeurs, LVMH sera au centre de l’attention à la suite des informations de presse évoquant des discussions avec Tiffany en vue de son rachat.

Le S&P 500 flirte avec son record avant la Fed

Les marchés asiatiques évoluaient sur des plus hauts de trois mois en anticipation d’avancées dans les discussions commerciales sino-américaines. Des responsables du bureau du Commerce américain et des officiels du ministère chinois des Affaires étrangères ont annoncé que les deux parties « sont sur le point de finaliser » un accord partiel. Les discussions se poursuivent afin de préparer la rencontre entre Donald Trump et Xi Jinping au Chili le mois prochain. Vendredi, le S&P 500 a clôturé à moins de 10 points de son record du 26 juillet.

Sur le Vieux Continent, les 27 pays de l’Union européenne pourraient, selon la presse, décider ce lundi de repousser au 31 janvier 2020 la date du Brexit, avec la possibilité d’une sortie du Royaume-Uni avant si le Parlement britannique ratifie l’accord. En attendant, le Premier ministre Boris Johnson devrait soumettre ce lundi aux députés britanniques un projet d’élections générales anticipées, lesquelles auraient lieu le 12 décembre. Ce projet doit recevoir l’aval des deux tiers des députés de la Chambre des communes pour être entériné.

La Réserve fédérale américaine réunit mardi et mercredi son comité de politique monétaire, qui devrait opter pour une troisième baisse des taux d’intérêt cette année, qui serait également la dernière. Le taux des Fed funds serait ainsi ramené dans une fourchette de 1,5% à 1,75%. Les analystes estiment cependant que cette baisse de 25 points de base devrait avoir un caractère « hawkish » (agressif) dans la mesure où les responsables de la banque centrale américaine veulent simplement se prémunir contre un risque de ralentissement, et non pas parce qu’un tel risque s’est matérialisé dans l’économie américaine.

LVMH : une offre à 14,5 milliards de dollars

LVMH a approché le joaillier américain Tiffany & Co avec une offre de rachat d’environ 14,5 milliards de dollars, selon les agences de presse qui confirment ainsi un article du Wall Street Journal. Le groupe français, qui cherche à se renforcer sur le marché américain, a soumis une offre préliminaire non contraignante. Le prix proposé représente environ 120 dollars par action, soit une prime de 22% par rapport au cours de clôture de Tiffany le 25 octobre (98,55 dollars). Un prix que le groupe américain juge insuffisant, rapporte Bloomberg en citant des sources proches du dossier.

Eurofins Scientific a enregistré une croissance organique de 6,4% de ses revenus au troisième trimestre, portée par l'ensemble des zones géographiques, même si la dynamique commerciale a été moins robuste au Royaume-Uni, la cyberattaque dont a été victime le groupe continuant de brider l’activité outre-Manche. Hors impact de cette cyberattaque, Eurofins estime être en mesure d'atteindre les objectifs financiers fixés pour 2019 et 2020 qu'il n'avait pas rappelés lors de la publication de ses résultats du premier semestre au mois d'août.

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