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Carlos Ghosn : l’ex-patron de Renault rattrapé par les affaires
FUITE - L'ex-patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn a quitté le Japon à bord d'un avion lundi 30 décembre, pour rallier Beyrouth au Liban, où il se trouve désormais. Comment, soumis à un contrôle judiciaire strict, a-t-il pu prendre la fuite et échapper à la vigilance des autorités japonaises ? Son entourage confirme à TF1 qu'il a bien bénéficié de complicités pour organiser cette fuite au Liban.
- La rédaction de LCI
"Je suis à présent au Liban. Je ne suis plus l'otage d'un système judiciaire japonais partial où prévaut la présomption de culpabilité". C'est par ces mots, issu d'un communiqué que Carlos Ghosn a confirmé qu'il se trouvait au Liban. Sous le coup de quatre inculpations dans ce pays, l'homme d'affaires, détenteur des nationalités libanaise, française et brésilienne, affirme ne pas avoir "fui la justice" mais s'être "libéré de l'injustice et de la persécution politique".
Après avoir passé plusieurs mois en prison et été libéré par deux fois sous caution avec interdiction de quitter le Japon, l'ancien magnat de l'industrie automobile devait comparaître en 2020 pour des accusations de malversations financières, notamment. Mais alors qu'il préparait ce procès en liberté conditionnelle, il en a décidé autrement et a donc décidé de fuir.
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Selon plusieurs médias libanais, l'ancien PDG de Renault aurait rejoint Beyrouth, à bord d'un avion privé en provenance de Turquie. L'avion se serait posé ce lundi 30 décembre, dans la capitale libanaise, indique une source sécuritaire à l'AFP. Reste qu'un autre responsable soulève une question que tout le monde se pose : "la manière dont il a quitté le Japon n'est pas claire". Son entourage confirme à TF1, en milieu de journée qu'il a bien bénéficié de complicités pour organiser cette fuite au Liban.
Les conditions de liberté de l'ex-PDG de Renault-Nissan précisaient que ses passeports étaient gardés par ses avocats, garants du respect des règles imposées par la justice à son égard. Quant à son assignation à résidence à Tokyo, elle lui laissait la liberté de voyager à l'intérieur du Japon, mais la durée d'absence de son domicile était réglementée.
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Selon la chaîne de télévision japonaise NHK, le tribunal de Tokyo a confirmé que Ghosn était toujours soumis à des conditions de liberté strictes au moment de son départ du Japon et "ne pas avoir levé l'interdiction de voyager à l'étranger de (Carlos) Ghosn". "Si son départ du Japon était confirmé, sa liberté conditionnelle serait annulée et sa caution de 14 millions de dollars, perdue", détaille la chaîne.
Toujours selon la chaîne japonaise, Carlos Ghosn pourrait avoir quitté le pays, sous une fausse identité car aucun des registres de l'immigration japonaise ne montre une quelconque sortie du territoire sous son nom. Ce qui laisse supposer que M. Ghosn a fui avec un autre document ou en échappant à des contrôles.
Alors dans son entourage japonais, c'est la stupeur. Rien dans son attitude ces derniers jours ne laissait supposer qu'il allait quitter le Japon, ont indiqué à l'AFP des personnes qui l'ont récemment côtoyé. "Il continuait à préparer son procès lors de nos réunions régulières", a assuré son avocat Junichiro Hironaka. Ce dernier s'est d'ailleurs dit "abasourdi" par cette information qu'il a découvert, ce lundi soir, en regardant la télévision et que son équipe détenait toujours tous les passeports de Carlos Ghosn qui possède trois nationalités : brésilienne, française et libanaise.
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Une source dans son entourage a indiqué à l'AFP qu'il était bel et bien "à Beyrouth avec sa femme", "libre" et "très heureux". Elle a précisé que ses avocats n'avaient pas été mis au courant de son départ du Japon, et démenti des informations d'une TV libanaise selon laquelle il se serait enfui caché dans une caisse d'instrument de musique. Un photographe de l'AFP relate que deux voitures des forces de sécurité libanaises se trouvaient durant la matinée près de la maison du quartier d'Achrafiyeh dans laquelle Carlos Ghosn réside habituellement quand il visite le Liban. Un pays qui, en l'absence de traité d'extradition entre Beyrouth et Tokyo, ne risque pas de le renvoyer au Japon.
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