Search

Grèves : la sagacité du chef de gare [Le point de vue de CL] - Charente Libre

Le tout nouveau PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou revendique de parler « cheminot première langue ». Cet ingénieur des mines a gravi tous les échelons de l’entreprise ferroviaire depuis son entrée en 1981 en qualité de chef de gare de Rodez. En charge de piloter la « nouvelle » SNCF avec l’abandon du recrutement au statut dès le 1er janvier, il est en première ligne de la tempête sociale sur la réforme des retraites. En plein dialogue de sourds entre l’exécutif et les syndicats, son avis vaut d’être entendu.

Dans une interview toute en retenue livrée hier au quotidien « Le Monde », Jean-Pierre Farandou assume pleinement son costume de grand aiguilleur pacificateur de la pagaille ferroviaire qui se profile avec près de la moitié du trafic en carafe et déjà 400 millions d’euros de manque à gagner au débit du transporteur. Il va aussi plus loin, aux racines du malaise qui a propulsé la SNCF en fer lance de la contestation contre la réforme des retraites. Il dit avoir redécouvert une entreprise « secouée sur le plan social » l’obligeant à renouer un « dialogue un peu abîmé » avec les syndicats. L’euphémisme est aussi explicite que sa perplexité face à la complexité des dernières propositions gouvernementales (sur des transitions spécifiques pour les futurs retraités de la SNCF et de la RATP), « des mesures difficiles à expliquer en peu de temps »…

Sans avoir l’air d’y toucher, le PDG de la SNCF torpille les espoirs gouvernementaux d’épuisement des grèves d’ici la reprise des « discussions » au niveau gouvernemental le 7 janvier. Une des « deux causes » du refus de la trêve de Noël, assure-t-il, tient à « la dynamique de la grève: quand le mouvement s’est installé aussi longuement et aussi fortement il peut être difficile de l’arrêter ». L’avertissement est d’autant plus à prendre au sérieux qu’en parallèle à l’activisme des « roulants » de la SNCF, la CGT mobilise ses secteurs de l’énergie et de la chimie avec coupures sauvages de courant, blocages de dépôts pétroliers et menaces sur les carburants. Au fort de Brégançon où il se rend par des moyens non communiqués, Emmanuel Macron aura quelques jours de « vacances » pour juger de la gravité de cette inédite trêve armée.

Let's block ads! (Why?)

https://news.google.com/__i/rss/rd/articles/CBMibGh0dHBzOi8vd3d3LmNoYXJlbnRlbGlicmUuZnIvMjAxOS8xMi8yNC9ncmV2ZXMtbGEtc2FnYWNpdGUtZHUtY2hlZi1kZS1nYXJlLWxlLXBvaW50LWRlLXZ1ZS1kZS1jbCwzNTM2MjUzLnBocNIBcWh0dHBzOi8vd3d3LmNoYXJlbnRlbGlicmUuZnIvMjAxOS8xMi8yNC9ncmV2ZXMtbGEtc2FnYWNpdGUtZHUtY2hlZi1kZS1nYXJlLWxlLXBvaW50LWRlLXZ1ZS1kZS1jbCwzNTM2MjUzLmFtcC5odG1s?oc=5

Bagikan Berita Ini

0 Response to "Grèves : la sagacité du chef de gare [Le point de vue de CL] - Charente Libre"

Post a Comment

Powered by Blogger.