Ce dimanche 15 décembre, l'hypermarché Géant de Vals-près-le-Puy en Haute-Loire a ouvert en libre-service, sans caissière ni hôtesse. Une première qui a suscité de nombreuses contestations. Plusieurs personnes ont manifesté et des élus locaux ont clamé leur mécontentement, le tout sous de fortes tensions.
Pas de caissières, pas d'hôtesse, juste des caisses automatisées. Ce dimanche 15 décembre dans la commune de Vals-près-le-Puy en Haute-Loire, l'hypermarché Géant a ouvert ses portes dans cette configuration. Mais tout cela s'est fait dans un climat très tendu avec la présence de nombreux manifestants et de quelques élus locaux contre cette pratique.
200 personnes étaient réunies durant l'après-midi selon la CGT (60 selon la police) pour contester l'ouverture du magasin du groupe Casino qui emploie ici 180 personnes. Des représentants syndicaux ainsi que des "gilets jaunes" ont fait entendre leur colère, de même que certains élus locaux, comme le maire du Puy-en-Velay, Michel Chapuis ou encore Laurent Johanny, chef de file de l'opposition municipale à Vals-près-le-Puy et candidat à la mairie en mars 2020.
Celui-ci déplore "le manque de courage politique" des élus de l'agglomération du Puy-en-Velay qui ont refusé selon lui jeudi 12 décembre d'adopter sa "motion de soutien aux salariés de l'hypermarché opposés à cette nouvelle pratique". Une pratique qui fait débat depuis plusieurs mois mais qui existe déjà ailleurs. En Suède, la première supérette entièrement automatique a ouvert en 2016. Accusé de supprimer des emplois, ce dispositif suscite de nombreuses critiques de la part des syndicats.
Les employés du magasin s'étaient déjà mis en grève la veille, le samedi comme le rapporte Le Progrès.
Bousculades et barrières de chariots
"La direction de Casino a mobilisé pas moins de 36 agents de sécurité, qui ont surtout empêché la plupart des gens qui le souhaitaient d'entrer dans le centre commercial" a déclaré à l'AFP Christophe Romeuf, délégué du syndicat CGT. Celui-ci a indiqué avoir fait appel à un huissier de justice et à deux inspecteurs du travail. Le tout pour "constater des irrégularités" dans l'ouverture du magasin qui se déroule sans salariés de l'enseigne, juste avec des agents de sécurité.
Des bousculades ont eu lieu alors que certaines personnes voulaient faire des achats mais en ont été empêchées par les agents de sécurité sur place, le tout dans la plus grande confusion. Les manifestants ont, eux, formés des barrières à l'aide de chariots pour dissuader les clients d'entrer dans le magasin raconte la police.
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