Hauts-de-Seine. Une libraire critique sa banque sur Twitter, l’établissement ferme ses comptes - Ouest-France éditions locales

Une libraire des Hauts-de-Seine s’est fait fermer ses comptes par sa banque, après avoir critiqué la Société générale sur Twitter.

La libraire a critiqué son agence bancaire sur Twitter, après une défaillance de son terminal de paiement (photo d’illustration). | AFP

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  La libraire a critiqué son agence bancaire sur Twitter, après une défaillance de son terminal de paiement (photo d’illustration). | AFP

Malgré la bonne santé de ses comptes, une libraire de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) a reçu cinq courriers de son agence de la Société générale. La banque lui explique que ses comptes vont être fermés sous 60 jours, ses comptes professionnel et personnel, son compte joint, celui de son compagnon et enfin celui d’une de ses filles, précise Le Parisien .

En cause, les messages de la libraire sur le réseau social Twitter. Sur son compte, elle partage ses coups de cœur littéraires et aussi ses difficultés à joindre quelqu’un de son agence bancaire. Son appareil à carte bleue à nouveau défaillant le 22 octobre, Julie Goislard téléphone à sa banque, 36 fois en tout, en vain. Elle tente donc de joindre le service clients sur Twitter.

Un appel du directeur de l’agence

Dans la foulée, j’ai reçu un appel du directeur de l’agence, non pas pour m’aider et trouver une solution à mon problème, mais pour me dire d’arrêter de tweeter et pour me menacer de fermer mon compte, explique la libraire à nos confrères du Parisien.

Le 12 décembre, un courrier à en-tête lui annonce officiellement la fermeture de ses comptes, le tout selon le délai légal de 60 jours. Une semaine plus tard, Julie Goislard a rendez-vous avec le directeur. Durant les six minutes que dure la rencontre, impossible de discuter. Le directeur nous a indiqué qu’il faisait ce qu’il voulait et qu’il pouvait même clôturer tous nos comptes, soupire-t-elle.

« La banque n’a pas à motiver sa décision »

Après ce rendez-vous, le couple a reçu trois recommandés, sans en-tête de la banque cette fois et sans les mentions légales indiquant la possibilité de recourir à un médiateur. La commerçante explique en effet que ces courriers ne ressemblent pas au recommandé reçu lui annonçant la fermeture du compte de sa fille.

La Société générale a refusé de commenter le dossier, en vertu de la confidentialité et du secret bancaire et a indiqué avoir connaissance de l’histoire. Le service communication a précisé, au Parisien, que la banque peut fermer un compte bancaire à tout moment en respectant un préavis de 60 jours et a précisé que la banque n’a pas à motiver sa décision.

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