
Si l’appel du ministre de l’Économie Bruno Le Maire à augmenter les salaires, lors de ses vœux début janvier aux acteurs économiques, a fait tousser tous les patrons, les cadres quant à eux ont bu du petit-lait.
Selon l’étude 2020 de rémunération du cabinet international de recrutement de cadres supérieurs et middle management Robert Walters, ils sont 73% en France à s’attendre à une progression de leur rémunération cette année. Mais il y aura des déçus, puisque 20% d’entre eux espèrent une augmentation de plus de 7%, alors qu’elles ne sont en moyenne que de 2% à 3%.
Ces aspirations sont la conséquence de la pénurie des talents, qui dynamise l’emploi et provoque un réel impact sur les ajustements de salaires. «Le marché hexagonal est porteur et optimiste. L’inflation est faible, le pouvoir d’achat se redresse et les entreprises investissent», indique Coralie Rachet, directrice France du cabinet. Le taux de chômage des cadres, qui n’est que de 3,8%, booste leur confiance dans leur avenir professionnel (80%) et ils sont 74% à vouloir changer d’emploi cette année.
De fait, le rapport de force s’inverse, ce sont les candidats qui ont la main, et 57% d’entre eux refusent même une offre d’emploi en raison d’un processus de recrutement trop long. Lorsqu’une proposition leur est faite, ils n’hésitent pas à faire monter les enchères auprès de leur employeur actuel. Ceux-ci font preuve d’une grande créativité pour retenir leurs meilleurs collaborateurs, auxquels ils octroient des bonus.
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Secteurs en tension
Pour autant la rémunération ne se classe qu’en cinquième position des attentes des cadres. La quête de sens est toujours leur motivation première (62%), suivie d’un management par la transparence (60%), de l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle (55%) et de la formation.
Certains domaines sont en hypertension, tout particulièrement sur les métiers d’expertise pointue. C’est notamment le cas du secteur juridique, qualifié de secteur d’avenir en raison de la judiciarisation de l’économie. En 2019, le volume d’offres a progressé de 23% par rapport à 2018. Il en va de même du secteur de l’IT et du digital (+19%), où les profils les plus recherchés portent sur les responsables cybersécurité, les data scientist et les business analyst expert SAP.
L’immobilier connaît aussi un vif engouement (+19%), dans un contexte qui se nourrit à la fois d’une politique favorable au développement du logement et des taux toujours très bas. La finance (+17%) n’est pas en reste, tout comme le secteur des ressources humaines qui enregistre une progression de 13%.
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