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Coronavirus : la correction se poursuit sur les places financières mondiales - Les Échos

Publié le 26 févr. 2020 à 11h23Mis à jour le 26 févr. 2020 à 11h31

Vers une  cinquième journée de baisse  ? Les bourses européennes ont entamé une nouvelle séance de correction ce mercredi matin, alors que la purge s'est poursuivie à Wall Street et que les marchés asiatiques continuent de reculer. En milieu de matinée, la Bourse de Paris était passée sous les 5.600 points et reculait de 1,90 %. Il y a quelques jours, le CAC 40 caracolait encore à 6.100 points, à son plus haut niveau depuis 2007. Le Dax cédait plus de 2 % et le FTSE plus de 1,4 %.

« Un véritable vent de panique s'est emparé des marchés après que l'OMC a déclaré que le monde n'était pas prêt à affronter le coronavirus », écrit John Plassard de Mirabeau Gestion. L'épidémie apparue en décembre dans le centre de la Chine a déjà  atteint un pic dans ce pays, où elle a fait 2.715 décès (plus de 78.000 personnes contaminées) dont 52 lors des dernières 24 heures, bilan le plus bas depuis trois semaines. En revanche, elle se propage rapidement hors de ce foyer d'infection initial.

Foyers de propagation

Plus d'une trentaine d'Etats sont désormais touchés et le coronavirus progresse notamment en Italie, en Iran et en Corée du Sud, avec plus de 40 morts. En Europe, l'Italie est le pays le plus affecté avec plus de 300 personnes contaminées et dix décès. Jusque-là épargnés, l'Autriche, l'Espagne et la Suisse sont également touchés.  En France , une personne de 60 ans est morte dans la nuit de mardi à mercredi à l'hôpital parisien de La Pitié-Salpêtrière, a annoncé le directeur général de la santé, Jérôme Salomon. Cette victime fait partie des trois nouveaux cas recensés en France, où le bilan s'élève désormais à 17 personnes infectées et deux décès.

Les autorités sanitaires américaines - le Centre de contrôle et de prévention des maladies - ont recommandé aux Américains de commencer à se préparer à une propagation du coronavirus. Même si le risque immédiat aux Etats-Unis reste faible, la situation globale suggère qu'une pandémie est probable. « Il ne s'agit plus de savoir si, mais quand et combien de personnes seront contaminées », a souligné le Dr Anne Schuchat, directrice adjointe du CDC.

Résilience du marché brisée

Dans ce contexte, les investisseurs qui craignent avant tout une rupture des chaînes d'approvisionnement qui mettrait l'économie mondiale à l'arrêt, réduisent leur exposition aux actifs risqués comme les actions. « Nous avons réduit notre allocation aux actions en prévision d'une plus grande volatilité et nous pensons que cela va probablement continuer. Nous pensons également que les risques de baisse à court terme persistent, car la résilience antérieure du marché semble désormais brisée », rapporte Esty Dwek, responsable de la stratégie de marché chez Natixis Investment Managers Solutions.

Wall Street a chuté mardi pour sa quatrième séance consécutive. Le Dow Jones a cédé 3,15 %, le S & P 500 3,03 % et le Nasdaq 2,77 %. C'est le plus fort recul sur quatre séances des grands indices de Wall Street depuis décembre 2018.

Pour certains comme Jim Paulsen, du Leuthold Group de Minneapolis, l'épidémie a servi de « catalyseur » à une correction boursière qui était probablement déjà dans les tuyaux. « L'issue la plus probable, ajoute-t-il, est que nous allons avoir un choc de croissance, principalement en Chine et pour d'autres entités qui lui sont directement liées, assurément des entreprises particulières comme Apple. Mais je pense que nous aurons probablement récupéré l'essentiel au deuxième et au troisième trimestre. »

Taux à 10 ans américain au plus bas à 1,30 %

Les craintes entourant l'épidémie de coronavirus poussent les investisseurs vers les actifs refuges et en particulier la dette américaine, ce qui entraîne une forte baisse des rendements obligataires. Celui des Treasuries à 10 ans évolue mercredi à 1,3471 % après avoir touché la veille un plus bas historique à 1,3070 %. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 30 ans est pour sa part tombé jusqu'à 1,786 %, là aussi un plus bas historique, avant de remonter à 1,8267 %.

En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans s'enfonce en territoire négatif, à -0,516 %, au plus bas depuis quatre mois.

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