La conférence de financement au complet aura duré... un jour. Catherine Perret, numéro 2 de la CGT en charge du dossier des retraites a en effet annoncé ce mercredi matin au micro de Radio Classique que la CGT ne s'y rendrait plus. Elle dénonce un manque de marge de manœuvre et «un compromis impossible» avec l'exécutif.
Le syndicat se réunira donc ce jeudi avec l'intersyndicale (CGT, Force ouvrière, FSU, Solidaires et des syndicats étudiants) afin d'organiser une «conférence de financement» alternative, «sérieuse et ouverte où l'on proposera un autre modèle de société», a-t-elle déclaré. «Nous n'avons pas de temps à perdre». Parallèlement, la conférence de financement entamée hier se poursuivra demain, mais avec un invité en moins.
«La conférence de financement est morte mais ce n'est pas une surprise pour la CGT», a lancé Catherine Perret. «Dès le départ, le premier ministre avait fixé comme objectif de ne pas augmenter les cotisations sociales, évidemment il ne restait qu’un paramètre : l’âge pivot». La CGT s'inquiète également du comportement du Medef. «Geoffroy Roux de Bézieux (le patron du Medef, NDLR) n'a pas cessé de dire qu'il voulait reculer l'âge de légal de la retraite à 65 ans et surtout économiser sur les prestations retraites. Ce qui m'alerte, c'est que le Medef et le gouvernement, c'est le même combat», a martelé la numéro deux de la CGT.
«Il n'y a pas de déficit des retraites, il y a une absence de financement», a-t-elle encore souligné, en référence aux 12 milliards d'euros nécessaires pour assurer l'équilibre financier de la réforme des retraites jusqu'en 2027- objectif numéro un de la conférence de financement. «Nous allons continuer d'informer et d'alerter les citoyens du danger de cette réforme», poursuit la CGT à ce sujet. «Il y a plein d'argent disponible et nous avons des propositions à travers, notamment, une politique d'emploi, de salaire et d'égalité». Elle plaide notamment pour «obtenir enfin l'égalité salariale entre les hommes et les femmes», qui se chiffre à «6,5 milliards d'euros par an pour les retraites», selon la CGT.
Plus largement, «on a réussi à créer à peu près 85 milliards d'euros par an», assure Catherine Perret, et ce notamment «en taxant les grosses entreprises et le capital». «On était d'entrée de jeu dans l'impasse», rappelle Yves Veyrier, secrétaire général de Force ouvrière au Figaro. «Jusqu'à hier, ce n'est pas ce que j'avais comme écho de Philippe Martinez, lance-t-il, mais on le sait depuis la lettre du premier ministre qui écarte une hausse du coût du travail», une baisse des pensions et qui peut revenir sur la mesure d'âge pivot si la conférence n'aboutit pas. Outre ce départ, Force ouvrière s'interroge surtout sur la suite et se réunira ce mercredi pour décider de son rôle futur dans la conférence de financement. Enfin, Yves Veyrier conteste particulièrement «l'étatisation du futur régime» et met en garde sur «la question de la gouvernance» de ce système et la place future des partenaires sociaux.
Alors que la onzième journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites (depuis le 5 décembre) aura lieu ce jeudi 20 février, Catherine Perret a appelé «les salariés à se mobiliser encore plus fort». Interrogée sur l'utilisation du 49-3 en cas de blocage institutionnel à l'Assemblée, elle a défini son recours «à une agression des 63% des Français qui soutiennent qu'il faut retirer la réforme. Cela serait prendre le risque d'engendrer une explosion sociale gigantesque».
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