C’était à prévoir, le rapport sur l’emploi américain, pourtant meilleur que prévu, n’a eu aucune incidence sur les marchés tant les craintes de ralentissement économique et de récession, alimentées par l’épidémie de coronavirus, sont vives. Le Cac 40 clôture cette séance de vendredi en forte baisse de 4,13%, à 5.139,11 points, dans un volume une nouvelle fois élevé, de 7,56 milliards d’euros. Sur la semaine, l’indice phare abandonne encore 3,22%, après une chute hebdomadaire spectaculaire de 11,94% le vendredi précédent. A New York, le repli se poursuit, avec des baisses de l’ordre de 2% pour le Dow Jones et le Nasdaq Composite.
Selon le Bureau of labour statistics (BLS), 273.000 postes ont été créés dans le secteur non agricole aux Etats-Unis le mois dernier, contre 175.000 anticipés par le marché, tandis que le solde des deux mois précédents a été révisé en hausse de 85.000. Le taux de chômage a quant à lui diminué de 0,1 point à 3,5%. Aussi bons soient-ils, ces chiffres ne font malheureusement que confirmer que l’économie américaine était en bonne santé avant le choc du coronavirus dans la mesure où les chiffres sont arrêtés vers le 15 du mois. Sur ce plan, la crainte d’un ralentissement économique mondial prolongé se renforce alors que le coronavirus a infecté près 100.000 personnes dans le monde et fait environ 3.400 victimes.
A Paris, toutes les composantes du Cac 40, à l’exception de Renault, ont fini dans le rouge, à commencer par Airbus (-7,6%). S’il dit avoir livré 86 appareils depuis de début de l’année, l’avionneur indique n’avoir enregistré aucune commande en février, après 274 commandes nettes en janvier.
EssilorLuxottica résiste en revanche un peu mieux que l’indice. Le géant de l’optique ophthalmique a prévenu que l’épidémie de coronavirus affecterait sa croissance au premier semestre, alors que le groupe a fait progresser son bénéfice net de 9,2% en 2019. Ce qui n’a pas inquiété les analystes lors de la conférence de présentation des résultats.
Contre la tendance, Air France-KLM a gagné jusqu’à plus de 5% en séance alors que le baril de Brent de la mer du Nord chute de près de 7% en l'absence d'accord à Vienne entre l'Opep et ses alliés hors cartel, dont la Russie, sur une réduction des quotas de production. Le baril de Brent se traite à 45,64 dollars, au plus bas depuis juillet 2017.
Les intervenants cherchent avant tout à privilégier les actifs dits refuge comme l’or (l’once a touché un plus haut de sept ans ce matin), certaines devises, dont le yen, et les emprunts d’Etat. Le rendement de l’emprunt chinois à 10 ans a touché un plus bas de 18 ans ce matin. Celui des bons du Trésor américain de même échéance est tombé à 0,6611%, un nouveau plus bas historique, tandis que celui de l’échéance à 30 ans est passé sous le seuil de 1,5%, un plancher inédit, signe que les investisseurs anticipent une nouvelle détente de la part de la Fed après la baisse d’urgence de 50 points de base du taux des Fed funds annoncée mardi.
https://news.google.com/__i/rss/rd/articles/CBMimQFodHRwczovL2ludmVzdGlyLmxlc2VjaG9zLmZyL21hcmNoZXMvYWN0dWFsaXRlcy9ub3V2ZWF1LXZlbmRyZWRpLW5vaXItcG91ci1sZS1jYWMtNDAtbC1lbXBsb2ktYW1lcmljYWluLXRvdGFsZW1lbnQtb2NjdWx0ZS1wYXItbGUtY29yb25hdmlydXMtMTg5ODQwMi5waHDSASxodHRwczovL2ludmVzdGlyLmxlc2VjaG9zLmZyL2FtcC8xODk4NDAyLnBocA?oc=5Bagikan Berita Ini
0 Response to "Nouveau vendredi noir pour le Cac 40, l’emploi américain totalement occulté par le coronavirus - Investir"
Post a Comment