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Les aides coronavirus pour les Américains pourraient finir dans la poche des banques - Le HuffPost

Feverpitched via Getty Images

100 Dollar Bills with Face Mask Falling From Stormy Cloudy Sky.

ÉTATS-UNIS - De longues journées de négociations à la Chambre des représentants puis au Sénat avant d’enfin arriver sur le bureau de Donald Trump pour ne finalement jamais rien voir venir?

Les États-Unis ont approuvé le 27 mars un gigantesque plan de relance pour tenter d’éviter un plongeon de leur économie. Montant de la facture: 2200 milliards de dollars. Si la somme doit bénéficier en grande partie aux entreprises, une enveloppe a tout de même été prévue pour aider les ménages en première ligne de la crise liée au coronavirus.

Il a notamment été annoncé qu’un chèque de 1200 dollars serait envoyé à chaque Américain à condition que ses revenus annuels de l’année précédente n’excèdent pas 75.000 dollars bruts. Les couples mariés avec un revenu annuel de moins de 150.000 dollars pourront recevoir 2400 dollars. En cas d’enfant à charge, 500 dollars par enfant seront aussi alloués.

Une somme insuffisante pour certains Américains qui se sont retrouvés au chômage du jour au lendemain, et qui ont perdu par la même occasion leur assurance santé, mais qui doivent toujours payer leurs courses, leurs charges et leur loyer. Un coup de pouce sur lequel ils comptent malgré tout, mais dont ils ne pourraient au final pas voir la couleur.

“Rien dans la loi n’empêche de le faire”

Chaque “stimulus check”, comme il est surnommé outre-Atlantique, pourrait en effet être confisqué par la banque (où il arrive sur forme de virement) si son destinataire a des dettes en cours, rapporte ce mardi 14 avril The American Prospect qui a mis en ligne un extrait audio d’une conférence virtuelle du ministère des Finances avec les représentants des banques du pays.

“Les versements peuvent-ils être collectés par la banque par lesquels ils transitent si le bénéficiaire a un prêt ou des dettes en cours auprès de la banque?”, entend-on un établissement bancaire demander.

“Il n’y a rien dans la loi qui empêche de le faire”, répond par deux fois Ronda Kent, qui travaille pour le gouvernement, avant de conseiller aux banques de se renseigner auprès de leurs avocats pour vérifier ce qu’elles peuvent faire.

Dans la pratique, un Américain éligible au versement des 1200 dollars pourrait donc voir cette somme utilisée, en totalité ou en partie, par sa banque afin d’éponger une mensualité de retard ou des frais liés à un découvert, par exemple. Selon des études de 2019 et 2017, environ 9% des Américains étaient en retard pour rembourser leurs prêts et la même proportion était à découvert plus de 10 fois par an et se retrouvait à devoir régler 450 dollars en frais bancaires.

Plusieurs milliards en réserve 

Si les élus avaient fait en sorte fin mars que ces paiements ne puissent pas être récupérés pour régler des dettes générées au niveau fédéral ou d’un État, les dettes auprès d’une banque n’ont cependant pas été expressément mentionnées, note The American Prospect.

Interrogées par le site, aucune des cinq plus grandes banques américaines (JPMorgan Chase, Wells Fargo, Bank of America, Citibank et U.S. Bank) n’a accepté de s’engager à ne pas toucher les fonds. Seule JPMorgan Chase a promis de renvoyer le virement au gouvernement si jamais il était envoyé sur un compte au solde négatif, mais abandonné par le client qui a depuis changé de banque. Le ministère des Finances n’a, lui non plus, pas souhaité commenter.

Les banques américaines JPMorgan Chase et Wells Fargo ont par contre pris la parole ce mardi 14 pour dire s’attendre à une “sévère récession” de l’économie, avec un taux de chômage à 20% au deuxième trimestre qui devrait entraîner une flambée des impayés des particuliers et des entreprises.

Malgré des bénéfices nets en fort recul pour les deux banques -JPMorgan a engrangé 2,9 milliards de dollars, contre 9,2 milliards au premier trimestre 2019, et Wells Fargo a dû se contenter de 653 millions de dollars, contre un gain de 5,85 milliards un an plus tôt- chacune a pu mettre de côté. JPMorgan Chase dispose en effet d’un matelas de 8,3 milliards de dollars pour couvrir les futurs défauts de paiements de ses débiteurs et Wells Fargo de 4 milliards.

 À voir également sur Le HuffPost: Sauver l’économie plutôt que des vies? Le discours de Trump débarque en France

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